Carrefour vend des gâteaux indiquant "cocaïne : 12 grammes" en Argentine

Premier "bad buzz" de l'année pour Carrefour sur Twitter : la vente dans l'une de ses enseignes en Argentine de gâteaux avec la mention "Cocaïne" a provoqué l'hilarité sur le réseau social.

"Cocaïne: 12 grammes". La liste d'ingrédients du "budin con vanilla" - un gâteau à la vanille - partagée sur Twitter comportait cette mention quelque peu hallucinante, au milieu des plus classiques protéines ou sodium.

Commercialisé dans l'un des quelques 500 magasins de Carrefour en Argentine, le "budin con vanilla" dont la photo a été partagée sur Twitter promettait ainsi une dose de cocaïne qui vaudrait environ 840 euros en France, selon le baromètre 2012 de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). De quoi décevoir les consommateurs - s'il y en a - qui auraient pris l'étiquetage au premier degré.

"Si tu as acheté un cake affichant 12 g de cocaïne, et s'il n'y en a pas, Carrefour devrait t'indemniser pour vente frauduleuse", ironisait ainsi Daniel Litovsky sur Twitter, comme bon nombre d'utilisateurs argentins.

La nouvelle a même été reprise par la chaîne d'information en continu C5N, selon l'AFP. Face à l'ampleur prise par la polémique, le groupe français de distribution s'est vu dans l'obligation de présenter ses excuses avant de se dédouaner en mettant en avant la responsabilité d'un sous-traitant, dans deux posts publiés sur son compte Facebook.

"Il s'agit d'une altération de l'étiquette, produit d'un canular de mauvais goût de la part d'un employé" d'une entreprise qui fournit des desserts aux enseignes Carrefour, explique la marque vers 19h (heure locale, 23h en France), s'excusant "pour la gêne occasionnée". "Chez Carrefour, nous réalisons de stricts contrôles de qualité sur tous nos produits, et nous pouvons garantir qu'il n'y avait aucune altération d'aucune sorte de leurs ingrédients".

Dans un deuxième communiqué publié quatre heures plus tard, l'entreprise porte à la connaissance du public un mail de la part d'Ariel Eduardo Margot, le directeur de l'entreprise Bon Mase. Il explique que l'erreur d'étiquetage est le fait d'un de ses employés.

"Malheureusement, nous pâtissons de cette mauvaise action sur un point que nous n'avions pas correctement supervisé. Les cakes ont été retirés de tous les points de vente du pays et des améliorations auront lieu afin que cela ne se reproduise pas", explique le directeur de Bon Mase.

Les commentaires ironiques (en Espagnol) n'ont pas cessé pour autant, même si le "bad buzz" de Carrefour est bien moins important que ceux connus par Findus ou par la Caisse d'Epargne en 2013.

Il montre bien cependant toute l'importance pour les entreprises de se doter d'une stratégie pour parer à ce genre d'éventualité, comme le pointait le cabinet d'avocats Freshfields Bruckhaus Deringer dans une étude.

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