Ornikar, l'auto-école low cost face aux obstacles

Par latribune.fr  |   |  451  mots
Ornikar devrait proposer un appréntissage de la conduite beaucoup moins onéreux. Les auto-écoles "classiques" perçoivent son arrivée d'un mauvais oeil. /Reuters
Ornikar, une auto-école low cost 2.0, tente de percer sur le marché fermé des auto-écoles. Flexibilité, indépendance et dématérialisation sont les mots d'ordre de cette startup qui propose une nouvelle méthode d'apprentissage.

Le projet innovant d'Ornikar ne passe pas. La startup veut créer une auto-école dématérialisée qui permettrait aux postulants au permis de réaliser 50% d'économies sur le passage du permis de conduire.

Mais elle doit d'attendre l'agrément délivré par la préfecture qui permet d'ouvrir une auto-école. Benjamin Gaignault, l'un des deux co-fondateurs déplore ainsi que la "demande soit bloquée pour raisons politiques » alors qu'ils se sont « conformés à la loi".

Pétitions et autres lettres aux députés ont été engagées pour tenter de faire avancer les choses. L'auto-école devrait être reçue au mois de juillet par les services du ministre de l'Intérieur faisant écho à la nouvelle réforme du permis de conduire.

Un projet craint par les auto-écoles classiques

Les investisseurs semblent intéressés par cette nouvelle manière d'enseigner la conduite. Selon Benjamin Gaignault, lorsque les syndicats s'attaquent à un projet cela veut dire qu'il est bon.

En outre, l'auto-école low cost fondée fin 2013 doit faire face aux mécontentements des autres auto-écoles "traditionnelles". Les syndicats du secteur ont d'ailleurs attaqué Ornikar en justice pour "exercice illégal de l'enseignement de la conduite."

L'offre d'Ornikar répond à la mobilité des étudiants

Ornikar veut mettre en place une méthode innovante : les professeurs indépendants sont contactés directement par les élèves. De quoi répondre à la mobilité permanente des étudiants contraints à changer plusieurs fois de résidence à cause de leurs études, leurs stages ou leur premier emploi, souligne Benjamin Gaignault, le co-fondateur de l'auto-école, interrogé par Challenges.

L'enseignement du code se fait sur Internet et les élèves peuvent s'entraîner de façon illimitée.
Un système de notation est aussi mis en place. Ainsi l'élève peut noter son professeur dans le but indique Benjamin Gaignault d'aller "vers plus d'efficacité".

Des tarifs défiants toute concurrence

Supprimer les frais de dossier et raccourcir l'attente liée au passage du permis de conduire sont les autres promesses d'Ornikar qui se base sur la possibilité d'être un candidat libre. Il peut donc s'inscrire à titre non-onéreux sur les listes d'attente de son choix, à Paris comme en province où le taux de réussite est plus élevé, comme l'indique Benjamin Gaignault.

Les tarifs défient toute concurrence puisque l'heure de conduite est fixée à 35 euros contre 60 euros pour certaines auto-écoles à Paris. Le pack de 20 heures de conduite plus le code est facturé à 690 euros contre au minimum 1000 euros chez les auto-écoles classiques.

Pour l'heure l'auto-école low cost espère commencer son activité en septembre prochain. Et bouleverser l'apprentissage de la conduite en France.