Grève chez Air France : près d'un vol sur deux sera assuré lundi, selon la direction

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  302  mots
Le principal syndicat de pilotes craint que le projet de développement de la filiale low-cost Transavia ne débouche sur du "dumping social." REUTERS.
Dimanche, la compagnie aérienne prévoyait d'assurer 48% de ses vols, contre une prévision de 40% samedi.

La compagnie aérienne Air France a légèrement revu à la hausse ses prévisions de trafic pour lundi, premier jour d'une grève de pilotes, annonçant dimanche qu'elle comptait assurer près d'un vol sur deux. "Nous prévoyons d'assurer 48% de nos vols" avec quelque 60% des pilotes s'étant déclarés grévistes, ce qui constitue une "légère amélioration par rapport à nos prévisions de (samedi) soir", a souligné lors d'un point presse Catherine Jude, directrice du Centre de Contrôle des Opérations, lors d'une conférence de presse. Air France tablait samedi sur 40% de vols assurés.

"Les clients peuvent se faire rembourser" "ou reporter leur voyage sans frais pendant un an, sans attendre l'annonce de l'annulation du vol" pour les vols prévus entre le 15 et le 22 septembre, a-t-elle précisé, tout en indiquant que "depuis hier, 65.000 SMS avaient été envoyés aux clients touchés par une annulation". "7.000 personnels d'Air France sont mobilisés dés aujourd'hui pour assister nos clients", a poursuivi Mme Jude.

Le SNPL (majoritaire) a appelé à la grève reconductible du 15 au 22 septembre. Le Spaf, deuxième syndicat, et Alter (non représentatif) jusqu'au 18. Une grève d'une semaine serait le plus long conflit mené par des pilotes d'Air France depuis 1998. Le SNPL AF Alpa a indiqué à l'AFP avoir été convié à une ultime réunion avec la direction, dimanche à 15h. "Les négociations se poursuivront jusqu'à ce soir", a confirmé dimanche Air France.

Toutefois, le principal syndicat de pilotes, qui craint notamment que le projet de développement de la filiale low cost Transavia n'aboutisse à "l'externalisation des emplois" et à du "dumping social", avec des pilotes sous contrats de droit étranger, se montre toujours pessimiste quant à la possibilité de trouver une issue au conflit amorcé voilà plusieurs semaines.