L'Etat souhaite tourner la page de la quasi-faillite du Crédit lyonnais au plus vite

Par latribune.fr  |   |  312  mots
L'Etat souhaiterait en finir avec les dettes du Crédit Lyonnais (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2012. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp)
Bercy compterait autoriser l'Agence France Trésor à lever 4,5 milliards d'euros afin de régler les dernières dettes issues de la quasi faillite du Crédit lyonnais en 1993.

Effacer enfin l'ardoise du Crédit lyonnais. En autorisant la levée de 4,5 milliards d'euros sur les marchés, le gouvernement en finirait avec l'un des plus gros scandales bancaires de l'histoire. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici ainsi que celui du Budget, Bernard Cazeneuve, s'apprêtent à présenter en Conseil des ministres un projet d'article inclut dans la loi de Finances rectificative pour 2013 prévoyant de rembourser ainsi les dernières dettes du Crédit lyonnais. Bercy a confirmé ce dimanche une information du Parisien. 

14,7 milliards d'euros

Il s'agirait d'autoriser l'Agence France Trésor à lever les fonds suffisants pour régler ce passif qui aura coûté en tout 14,7 milliards d'euros à l'Etat. Pour mémoire, en 1993, des investissements massifs, notamment dans la Metro-Goldwyn-Mayer plongent l'établissement contrôlé par l'Etat dans une situation de quasi faillite. Après de multiples rebondissements, dont l'incendie du siège centrale de la banque à Paris, le Crédit lyonnais est privatisé en 1999. Des organismes publics, et notamment l'Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR) et le consortium de réalisation (CDR) sont chargés de régler son passif. Sur un tout autre sujet, c'est aussi le CDR qui est chargé de  trouver un compromis avec Bernard Tapie à propos de l'affaire Adidas, affaire qui a connu de nombreux épisodes depuis un an.  

Des dettes qui se creusent

En 2011, la Cour des comptes signalait au gouvernement Fillon que les dettes issues de cette quasi-faillites se creusaient. La date officielle de la "fin de la défaisance" des titres de créances en question est fixée au 31 janvier 2014."On anticipe d'un an sur l'échéance car les conditions de financement sont favorables", a expliqué un porte-parole de Bercy à l'AFP. Entre les lignes, cela permettrait aussi d'en finir au plus vite avec une histoire vieille de vingt ans.  

(article créé le 10/11/2013 à 10h30, mis à jour à 11h36)