Barclays devrait encore supprimer des milliers d'emplois

Par latribune.fr  |   |  302  mots
L'information fait suite à une augmentation des bonus, décriée par les actionnaires. (Photo : Reuters)
La division banque d'investissement de l'établissement devrait annoncer de nouvelles réductions d'effectifs. La direction Europe serait également concernés. L'action a perdu plus de 10% en Bourse depuis la publication des résultats en février.

Rien ne va plus chez Barclays. Une refonte radicale se prépare au sein de la banque d'investissement. Parmi les 24.000 employés que compte l'établissement bancaire, des milliers pourraient être évincés, rapporte le Financial Times.

Le compte viendrait s'ajouter aux 10.000 suppressions annoncées au mois de février, elles-mêmes succédant à une première vague de réduction d'effectif en janvier, qui avait réduit de 2.000 le nombre d'employés de la banque.

Le plan de restructuration devrait être dévoilé avant l'été et pourrait également inclure le départ des deux dirigeants en charge de la zone Europe, en poste depuis seulement un an. Interrogée par le quotidien, la banque britannique n'a pas souhaité faire de commentaires.

Augmentation des bonus

L'information du quotidien financier arrive dans un contexte difficile pour Barclays. Les actionnaires ont été échaudés par l'annonce d'une augmentation des bonus de 10% en février, alors que le bénéfice avant impôt avait chuté d'un tiers sur l'année. 

Selon le directeur général Antony Jerkins, impliqué dans la manipulation des taux interbancaires Libor, le supplément de bonus visait à éviter une "spirale mortelle", liée au départ des banquiers les plus talentueux, en quête de rémunérations plus élevées.

Les cours plongent

La morosité a également gagné la Bourse. Depuis la publication de ses résultats en février, le cours des actions de Barclays a plongé de plus de 10%, confirmant une tendance à la baisse qui affecte également son principal concurrent européen, la Deutsche Bank.

En plus des suppressions d'emplois, le capital de la banque d'investissement pourrait être redirigé vers des départements plus profitables, comme les cartes de crédit ou le prêt immobilier au Royaume-Uni, afin de répondre aux mauvaises performances.