Fraude fiscale : la justice française s'attaque à trois ex-dirigeants d'UBS

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  364  mots
Après avoir été mise en examen en juin 2013 pour "démarchage illicite", UBS a été mise en examen par les juges Serge Tournaire et Guillaume Daïeff à l'été 2014 pour blanchiment aggravé de fraude fiscale sur la période 2004-2012.
Les anciens responsables de la banque suisse sont visés par un mandat d'arrêt. Celle-ci a été mise en examen en 2014 pour blanchiment aggravé de fraudes fiscales et a alors été soumis à une caution record d'1,1 milliard d'euros.

La justice accentue la pression sur UBS. Trois anciens dirigeants de la banque suisse sont visés par un mandat d'arrêt délivré par des juges d'instruction français, qui leur reprochent de ne pas avoir répondu à une convocation, a expliqué à l'AFP une source judiciaire, mardi 17 février.

UBS mis en examen pour blanchiment aggravé de fraude fiscale

Les juges voulaient entendre les trois ex-dirigeants sur leur responsabilité dans un système présumé de démarchage. La justice française a en effet mis en examen la banque suisse pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, a appris mardi l'AFP de sources concordantes.

Dans cette enquête, la banque est soupçonnée d'avoir participé à un système de démarchage illégal de riches clients français pour qu'ils ouvrent des comptes en Suisse, à l'insu du fisc.

Implantés en Suisse, ces trois ex-dirigeants étaient jusqu'à la fin des années 2000 chargés de la gestion de fortune pour l'Europe de l'Ouest pour l'un d'entre eux, et pour la France pour deux d'entre eux, a indiqué une source proche du dossier.

Une caution de 1,1 milliard d'euros

Après avoir été mise en examen en juin 2013 pour "démarchage illicite", UBS a été mise en examen par les juges Serge Tournaire et Guillaume Daïeff à l'été 2014 pour blanchiment aggravé de fraude fiscale sur la période 2004-2012. Les juges ont alors fixé la caution à 1,1 milliard d'euros, une somme inédite et contestée en vain par la banque suisse devant la cour d'appel de Paris puis la Cour de cassation. L'enquête avait pu être lancée grâce à la dénonciation d'anciens salariés.

L'une des pièces clé du dossier est une note anonyme transmise à l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) qui détaille un système de double comptabilité, consigné par écrit ou sur un fichier informatique, permettant de noter les ouvertures de comptes non déclarées en Suisse réalisées par des commerciaux en France. Ce système aurait permis de ne pas laisser de trace officielle, tout en garantissant un calcul discret des bonus des chargés d'affaires pour leurs opérations en France.