Convoqués à l'Elysée, assureurs et mutuelles s'engagent à un gel des tarifs

Par latribune.fr  |   |  369  mots
Agnès Buzyn avait accusé les mutuelles de se livrer à un "sabotage politique" de la promesse de campagne du "reste à charge zéro" sur certaines prestations comme les lunettes, si elles augmentaient les cotisations. (Crédits : Charles Platiau)
Les patrons des grands assureurs et groupes de protection santé ont été reçus ce mardi par Emmanuel Macron. Ils ont pris l'engagement de modérer leurs tarifs l'année prochaine. En toile de fond, le débat sur le reste à charge zéro.

Après les banques, qui ont accepté de ne pas augmenter leurs tarifs l'an prochain, Emmanuel Macron a reçu ce mardi 18 décembre les assurances et les mutuelles pour leur demander de modérer leurs tarifs, un geste financier destiné à apaiser la colère des "gilets jaunes". Cette rencontre organisée dans l'après-midi à l'Elysée s'est tenue en présence de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn,

"Il va leur parler du besoin des Français de retrouver du pouvoir d'achat et de la nécessité de travailler sur les dépenses contraintes", avait déclaré en amont la ministre, soulignant que les "complémentaires font partie des dépenses contraintes".

Parmi les patrons autour de la table, Jacques de Peretti, le président d'Axa France, Jacques Richier le Pdg d'Allianz France, Frédéric Thomas (Crédit Agricole Assurances), Thomas Saunier (Malakoff Médéric), Roland Berthillier (MGEN), Pierre Gros (Macif), Nicolas Gomart (Matmut), Thierry Martel (Groupama), André Renaudin (AG2R La Mondiale) et Bernard Spitz, le président de la Fédération française de l'assurance (FFA).

Les complémentaires santé - assurances, mutuelles et instituts de prévoyance - se sont dit prêtes à geler ou réduire leurs frais de gestion à partir de 2019.

Bras de fer sur le "reste à charge zéro"

Plus de 7 milliards d'euros de frais de gestion sont facturés chaque année par les complémentaires, soit un taux d'environ 20%, a souligné l'Elysée, en précisant que cet engagement portait sur plusieurs années.

La relation est tendue avec les mutuelles que la ministre de la Santé accuse certaines d'entre elles de "sabotage politique" de la promesse de campagne d'Emmanuel Macron du "reste à charge zéro" sur certaines prestations comme les lunettes, les prothèses dentaires et audioprothèses, si elles augmentaient les cotisations. Elle leur reproche d'utiliser cette réforme, qui doit entrer en vigueur par étapes entre 2019 et 2021, pour justifier des hausses de leurs tarifs.

Tous les acteurs se sont engagés à ce qu'il n'y ait pas de hausse des tarifs l'an prochain et en 2020 liée à la réforme dite du "reste à charge zéro", ont affirmé leurs représentants.

(avec agences)