La Société Générale choisit le successeur de Daniel Bouton

Par Benjamin Julien et Matthieu Pechberty  |   |  269  mots
Le conseil d'administration va désigner son nouveau président ce mercredi. Un choix interne semble privilégié, comme celui d'Anthony Wyand. Mais le directeur général Frédéric Oudéa pourrait aussi être choisi.

Une page va se tourner ce mercerdi soir au sein de la Société Générale, après les douze années de règne de Daniel Bouton à la présidence de la banque depuis 1997. Trois noms circulent depuis plusieurs jours dans la banque pour lui succéder . Deux internes, Jean-Martin Folz et Anthony Wyand, tous deux administrateurs, et un externe, Philippe Lagayette, vice-président de la banque d'investissement de JP Morgan en Europe.

S'il peut  apparaître comme le favori, Jean-Martin Folz - l'ancien patron de PSA Peugeot-Citroën - porte une responsabilité dans le manque de préparation de la succession de Daniel Bouton. Surtout, son nom est associé à la polémique du plan de stock-options attribué puis retiré en mars, qui a contribué à la chute de Daniel Bouton. Son élection présenterait donc le risque de relancer la polémique médiatique et les critiques à l'encontre de la Société Générale. 

La candidature d'Anthony Wyand s'impose alors logiquement comme favorite. Malgré sa nationalité britannique, il parle très bien français et présente l'avantage d'avoir un profil de financier. Il a été dirigeant de l'assureur britannique Aviva et occupe toujours un siège d'administrateur au sein de la banque italienne UniCredit avec qui la Société Générale avait étudié une fusion en 2007. 

Enfin, les chances de Philippe Lagayette semblent plus faibles. Plusieurs sources proches estiment que la banque ne choisira pas un président venant de l'extérieur.

Certains salariés s'attendent à un coup de poker, avec la désignation du directeur général, Frédéric Oudéa.