Nicolas Sarkozy reçoit ce jeudi les dirigeants des principales banques françaises. La réunion vise à tirer les leçons du récent G20 de Pittsburgh qui a vu les vingt principaux pays du monde réfléchir aux moyens de tirer les leçons de la crise économique et financière.

Au menu de la réunion, bonus bien sûr mais aussi nécessité de renforcer les fonds propres, règles prudentielles, normes comptables et distribution de crédits aux entreprises et aux particuliers pour nourrir la reprise. 

BNP Paribas n'a en tout cas pas attendu cette réunion pour réagir après le G20. La banque a annoncé mardi matin le lancement d'une augmentation de capital de 4,3 milliards d'euros afin de rembourser les aides de l'Etat et de renforcer ses ratios prudentiels. La Société Générale pourrait suivre, au moins via une émission obligataire de plusieurs milliards. Le Crédit Agricole a, lui, indiqué qu'il prendrait son temps pour réfléchir.

Ailleurs en Europe, d'autres établissements financiers majeurs ont emboîté le pas à BNP Paribas. C'est le cas en Italie avec Unicredit et Intesa qui vont elles aussi augmenter leur capital pour rembourser l'Etat. Et au Royaume-Uni, cinq grandes banques ont dévoilé mercredi soir leur projet de limiter les bonus.