Les banques françaises quitteront les paradis fiscaux en mars 2010

Par latribune.fr  |   |  366  mots
A l'issue d'une réunion avec le gouvernement au sujet des décisions du G20, les banques françaises ont annoncé la fermeture de leurs filiales et succursales dans les paradis fiscaux en mars 2010.

"Les banques françaises ont pris la décision d'engager la fermeture de leurs filiales et de leurs succursales dans les paradis fiscaux qui resteront sur la liste grise de l'OCDE en mars 2010", a déclaré François Pérol, le président de BPCE (union des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne) mais également vice-président de la Fédération bancaire française.

Les grands établissements financiers de l'Hexagone ont participé ce matin à une réunion avec Nicolas Sarkozy et d'autres membres du gouvernement. Il s'agissait d'apporter des précisions aux décisions prises la semaine dernière, lors du G20 de Pittsburgh en matière de régulation financière.

La mesure la plus spectaculaire concerne ainsi les paradis fiscaux. Le G20 a décidé de sanction à l'encontre de ces places financières à partir de mars 2010 et les Français ont traduit cette résolution par la décision de quitter ces pays purement et simplement. Déjà il y a quelques jours, Baudouin Prot, le directeur général de BNP Paribas avait donné un avant-goût de cette décision en annonçant la fermeture de deux succursales et six filiales au Panama et aux Bahamas, deux pays placés sur la liste grise de l'OCDE des paradis fiscaux.

La réunion du jour n'a pas apporté de révélations fondamentales concernant les rémunérations des opérateurs de marché. Et pour cause: les principes adoptés au G20 de Pittsburgh sont ceux proposés et déjà adoptés par la France. En revanche, l'événement a été l'occasion de confirmer que Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, publiera un arrêté dans les jours à venir pour confirmer ces règles, en particulier sur les rémunérations variables.

A noter qu'en marge de ces annonces, Bercy a déclaré que Crédit Mutuel avait remboursé les aides accordées à l'Etat en raison de la crise financière. Le groupe, qui n'est pas coté en Bourse, avait perçu 1,2 milliard d'euros. Cette annonce fait suite à celle de BNP Paribas, qui a lancé une augmentation de capital de 4,3 milliards d'euros mardi pour rembourser les 5,1 milliards qu'il doit à l'Etat.