Crédit Agricole va réduire son endettement de 50 milliards d'euros

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  366  mots
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En annonçant notamment une forte réduction de la voilure dans la banque de financement et d'investissement (BFI), le Crédit agricole emboîte le pas à la Société générale et à BNP Paribas. L'établissement prévoit la réduction structurelle de 50 milliards d'euros de son endettement entre juin 2011 et décembre 2012.

Le Crédit agricole a annoncé ce mercredi un plan d'action visant à réduire la taille de son bilan et de ses besoins de financement afin d'adapter le profil financier de la banque mutualiste à la crise financière qui secoue la zone euro. En annonçant notamment une forte réduction de la voilure dans la banque de financement et d'investissement (BFI), le Crédit agricole emboîte le pas à la Société générale et à BNP Paribas , les deux autres plus grandes banques françaises qui ont présenté récemment des mesures similaires.

Un accès au financement long terme "contraint"

"Ces derniers mois ont été marqués pour les établissements bancaires par un contexte de liquidité durablement sous contrainte", a expliqué le Crédit agricole dans un communiqué. "L'accès au financement long terme est contraint et le financement court terme a diminué, en particulier en dollars", a-t-il encore expliqué. La banque mutualiste a dit avoir tiré les mêmes enseignements que ses pairs en admettant "la nécessité de réduire l'effet de levier et la taille des bilans". Le Crédit agricole prévoit ainsi une réduction structurelle de 50 milliards d'euros de son endettement entre juin 2011 et décembre 2012. La banque va également réduire son programme annuel de refinancement sur les marchés moyen à long terme, en passant de 22 milliards d'euros en 2011 à 12 milliards d'euros en 2012.

Revue stratégique dans la BFI

Crédit agricole va initier une revue stratégique de ses activités dans la BFI et arrêter progressivement certaines activités. La 'banque verte' a annoncé mardi qu'elle comptait fermer ses opérations de fusion et acquisition en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dont le siège est à Dubaï, et les rapatrier à Paris. "Globalement, c'est un plan de réduction qui n'est pas très éloigné de ce que proposent BNP et SocGen", a commenté Alex Koagne, analyste pour la banque Natixis. "On est un peu étonné qu'ils n'aient pas mis plus l'accent sur s'ils vont céder des actifs toxiques", a-t-il ajouté, notant que la banque n'a pas donné beaucoup de détails sur les actifs qu'elle compte céder dans la BFI.