Recapitalisation : les banques françaises n'auront pas besoin de l'aide de l'État

Par latribune.fr avec agences  |   |  308  mots
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Selon Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, les besoins de recapitalisation banques françaises seraient limités à environ 10 milliards d'euros. Une somme "absorbable" selon lui par les banques elles-mêmes, ce qui évitera à l'État une injection de fonds publics.

Interrogé par BFM ce matin sur les besoins chiffrés des banques françaises dans le cadre d'une recapitalisation des établissements européens, M. Noyer les a estimé à "moins d'une dizaine de milliards d'euros". Une somme "tout à fait absorbable par les banques elles-mêmes sans aucune aide de l'Etat", a-t-il ajouté.

"Les banques françaises sont bien capitalisées, ne sont pas exposées à des risques particuliers", a répété le banquier central, qui a également précisé que "le coût supplémentaire que peut avoir le traitement de la dette grecque est quelque chose qui est parfaitement absorbable", alors que les pays de la zone euro se sont mis d'accord dimanche pour que les banques subissent des pertes d'au moins 50% sur les titres de dette grecque qu'elles détiennent. Des négociations sont en cours avec le secteur financier.

Un ratio de fonds propres de 9% dès 2010

Ces propos confirment ceux de François Baroin qui affirmait quant à lui sur Europe 1 que "les banques françaises n'auront probablement pas besoin de l'ouverture de ce guichet public et elles le feront au détriment des dividendes et des bonus". En outre, le ministre de l'économie s'est enthousiasmé du fait que les banques parviendraient  à un niveau de fonds propres "durs" de 9% dèsjuin 2012, plutot qu'en 2019 tel que prévu initialement dans le cadre des accords dits de Bâles III.

Séparation des banques de dépôt et d'investissement : une "mauvaise idée"

Le gouverneur de la banque centrale a également fait savoir qu'il estime que la séparation des banques de dépôt et d'investissement était une "mauvaise idée", précisant que les banques ayant fait faillite lors de la crise des subprimes étaient avant tout des "pure players" c'est à dire des banques très spécialisées telles que Lehman Brothers.