Un plan de recapitalisation des banques n'est pas nécessaire, selon Michel Pébereau

Selon le président du conseil d'administration de BNP Paribas, Michel Pébereau, le système bancaire européen n'a pas besoin d'un plan global de recapitalisation. Il s'exprimait lundi lors d'un colloque organisé à Paris par l'Institut Montaigne.

Depuis quelques jours la polémique fait rage. Les banques européennes ont-elles besoin d'être recapitalisées ? Pour Michel Pébereau, président du conseil d'administration de BNP Paribas, le système bancaire européen n'a pas besoin d'un plan global de recapitalisation. Il s'exprimait lundi 5 septembre lors d'un colloque organisé par l'Institut Montaigne. Mais il a toutefois nuancé son propos : certaines banque s pourraient avoir besoin de renforcer leurs fonds propres pour faire face à la crise de la dette en zone euro.

 Il est en tout ca moins alarmiste que Chrisitne Lagarde, la directrice générale du FMI, qui a répété ce lundi dans la presse allemande ses propos de la semaine dernière alors que s'ouvrait ce matin à Francfort une conférence de deux jours sur les banques en Europe. Selon elle, les banque s européenes souffrent d'un déficit de fonds propres de 200 milliards d'euros. Une estimation qui a renforcé les craintes sur la solidité des banques. Leurs actions chutaient lourdement sur toutes les principales places boursières euroépennes en ce début de semaine. Et depuis le 30 juin , l'indice bancaire européen a perdu plus de 29% de sa valeur, faisant chuter la capitalisation boursière des banques européennes à leur plus bas depuis 29 mois.

Rétablir la confiance dans le système bancaire

Selon, le président de BNP Paribas, il est devenu "indispensable" de rétablir la confiance dans le système bancaire et la responsabilité en incombe aux "superviseurs et aux banquiers". Revenant sur les critiques exprimées la semaine dernière par l'IASB, l'institut des normes comptables internationales, qui a jugé que certaines banque s européennes sous-estimaient la valeur de leur dette grecque, Michel Pébereau a souligné que les banque s ont fait preuve de "transparence". L'IASB, qui conteste certaines techniques de valorisation interne aux banques , considère que certaines banques auraient dû passer des provisions et des dépréciations plus importantes sur leurs titres de dette publique grecque.

Les méthodes de provisions des banques sont adaptées

"Quand on est dans un système d'intermédiation bancaire, ce qui est le cas par exemple des banque s françaises pour une partie de leurs créances grecques - celles qui sont destinées à être gardées jusqu'à leur fin -, dans ce cadre-là, les méthodes de provisionnement qui ont été appliquées sont les méthodes adaptées", a fait savoir Michel Pébereau. Il a par ailleurs ajouté que, "en ce qui concerne les pertes finales, personne ne les connaît puisqu'il est possible que, la Grèce revenant à meilleure fortune, il n'y en ait pas, puisqu'il est possible qu'il y ait précisément celles qui ont d'ores et déjà été constatées ou que la situation soit intermédiaire".

Michel Pébereau a précisé que la dette grecque détenue dans le portefeuille de transactions ('trading book') des banques était valorisée en valeur de marché. Sur ce même sujet à Francfort, le président de la Deutsche Bank a pour sa part indiquédans la matinée que certaines banque s européennes pourraient ne pas survivre à une valorisation de la dette grecque en valeur de marché.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.