Bloomberg espionnait les employés de Goldman Sachs... via ses terminaux

Par J.D.  |   |  254  mots
Trader d'une société de courtage. Copyright Reuters
Selon le New York Post, les journalistes de l'agence Bloomberg avaient accès à de nombreuses données sur l'utilisation que les traders faisaient de leurs terminaux.

A quelles informations avaient accès les journalistes de Bloomberg ? D'après le New York Post ce vendredi, à beaucoup d'informations sur les activités des utilisateurs de leurs terminaux. Des employés de la banque Goldman Sachs auraient été espionnés. Un journaliste aurait ainsi demandé à un dirigeant de Goldman Sachs "si un de ses associé avait récemment quitté la banque - soulignant nonchalamment qu'il ne s'était pas connecté à son terminal Blomberg depuis quelque temps", écrit le New York Post. Les terminaux Bloomberg donnent accès à un grand nombre d'informations, notamment pour les traders, sur des données de bourse. Ils permettent également de passer des ordres de trading. A Wall Street, les entreprises payent environs 20.000 dollars (15.400 euros) par an et par terminal, ajoute le Journal.

La fonction désactivée

Ces dernières semaines, les dirigeants de Goldman Sachs ont donc rencontré ceux de Bloomberg pour tenter d'amorcer le problème. "Certains traders de Goldman restent nerveux sur la quantité d'informations qui peut être récupérée à partir de leurs terminaux Bloomberg - malgré les assurances du service d'informations et de données que la fonction qui permet à ses journalistes de fouiner avait été désactivitée dans les 24 heures après l'alerte de Goldman Sachs", écrit le New York Post.

"Cette inquiétante affaire de données est quelque peu ironique pour la banque, puisque certains bruits de rue accusent souvent Goldman de mettre sur écoute des informations clés mieux que leurs concurrents", conclut le New York Post.