Grande purge chez Bankia : 800 directeurs de filiales remerciés

Par latribune.fr  |   |  257  mots
L'établissement bancaire espagnol nationalisé en 2012 aurait débarqué la plupart des directeurs de ses filiales jugés trop engagés politiquement. (Photo Reuters)
La banque espagnole qui a bénéficié d’un plan de sauvetage de 23,5 milliards d’euros en 2012 poursuit sa réorganisation. En un an, 80% de ses directeurs externes, liés à des partis politiques, auraient été contraints de quitter l’entreprise.

Bankia a fait le ménage dans ses filiales. Quelques 800 dirigeants de ses holdings auraient été remerciés en un an, selon le Financial Times. En tout, le groupe comptait un millier de directeurs externes. L'objectif : réduire l'influence des partis politiques sur le groupe nationalisé l'an dernier pour le sauver de la faillite. Une opération qui avait coûté 23,5 milliards d'euros à l'Espagne.

Le départ de ces directeurs aurait en outre permis de réaliser 7 millions d'euros d'économies, selon des sources proches du dossier évoquées par le quotidien financier.

Par le passé, les déboires de Bankia l'ont déjà contrainte d'opérer une réduction d'effectif de 17% et de réduire de 20% le nombre de ses agences entre 2010 et 2012.  

L'ancien patron de Bankia dans la tourmente

L'ancien patron de l'établissement fondé en 2010 de la réunion de sept caisses d'épargne régionales, Rodrigo Rato, avait lui-même été débarqué. Cet ancien ministre des Finances du gouvernement de José Maria Aznar et ex-directeur général du FMI - également membre du Parti populaire actuellement au pouvoir à Madrid -  fait même l'objet de poursuites judiciaires

Une plainte a été déposée à son encontre par le parti centriste UPyD pour "escroquerie",  " détournement de fonds", "falsification des comptes annuels", "administration frauduleuse et déloyale" et de "manipulation des prix". Le parquet anticorruption a par ailleurs ouvert une enquête préliminaire sur d'éventuelles fraudes commises lors de la création de Bankia et de son introduction en Bourse.