Kerviel demande une nouvelle fois une expertise indépendante

Par latribune.fr  |   |  319  mots
Jérôme Kerviel a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, et au remboursement des 4,9 milliards d'euros perdus par la Société Générale. Il est sorti de prison en septembre muni d'un bracelet électronique.
L'ancien trader de la Société Générale revient devant le tribunal pour plaider la mise en place d'une nouvelle expertise sur la réalité des pertes engrangées par la Société Générale suite à ses prises de position sur les marchés.

Trois fois non. Aujourd'hui, Jérôme Kerviel va demander pour la quatrième fois que la justice diligente une expertise indépendante des pertes subies par la Société Générale début 2008, lorsque celle-ci a découvert les positions prises par l'ancien trader, à hauteur de 55 milliards d'euros.

Pas de pertes?

Pour Jérôme Kerviel, "il n'y a pas eu de perte", ou tout du moins, si pertes il y a eu, elles sont le fait de la cession massive et précipitée par la Société Générale de l'ensemble des positions prises par le trader. En trois jours, la banque française a remis sur le marché près de 55 milliards d'euros d'actifs. D'après Jérome Kerviel, cette cession massive a provoqué une forte baisse des marchés, et ainsi provoqué la perte de 4,91 milliards d'euros.

Sauf que l'estimation de la Société Générale a été approuvée par la justice, sur la foi de la validation par commissaires aux comptes, l'Inspection générale des finances et la Commission bancaire (aujourd'hui l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution). Pour la défense de Jérôme Kerviel, représentée par maitre David Koubbi, les éléments soumis à la justice sont uniquement fondées sur des données fournies par l'établissement bancaire.

Kerviel n'a "rien cramé"

Pour Jérôme Kerviel, il s'agit de démontrer que sa responsabilité dans les pertes de la banque est toute relative, voire inexistante. "Je compte sur (l') expertise indépendante pour démontrer que j'ai rien cramé", a twitté Jérôme Kerviel la semaine dernière.

Jérôme Kerviel a été comdamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, et le remboursement des 4,9 milliards d'euros qu'il a fait perdre à la Société Générale. Il est sorti de prison en septembre muni d'un bracelet électronique.