Société générale : la justice pas saisie par le Sénat malgré "une part d'ambiguïté"

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Un porte-parole de Société générale n'a pas souhaité commenter la décision du Sénat mais le patron du groupe bancaire s'était lui-même défendu devant les sénateurs le 11 mai et avait réfuté les accusations portées contre lui et sa banque.
Après l'éclatement du scandale Panama Papers, des parlementaires de gauche avaient réclamé des poursuites judiciaires pour "faux témoignage" contre le patron de la banque, Frédéric Oudéa. Ils l'accusaient d'avoir menti en 2012, lorsqu'il assurait que sa banque n'avait plus d'activités dans les paradis fiscaux.

Le bureau du Sénat a décidé jeudi "qu'il n'y avait pas lieu de saisir la justice" concernant les déclarations de Frédéric Oudéa, patron de la banque Société Générale, faites en 2012 devant une commission sénatoriale et contestées depuis les "Panama Papers".

A la suite de l'éclatement du scandale en avril, des parlementaires de gauche avaient réclamé des poursuites judiciaires pour "faux témoignage" contre Frédéric Oudéa, l'accusant d'avoir menti en 2012 en assurant que sa banque n'avait plus d'activités dans les paradis fiscaux.

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Un porte-parole de Société générale n'a pas souhaité commenter la décision du Sénat mais le patron du groupe bancaire s'était lui-même défendu devant les sénateurs le 11 mai et avait réfuté les accusations portées contre lui et sa banque.

"Une part d'ambiguïté"

Dans un communiqué, le Bureau du Sénat note toutefois qu'au vu "des nouvelles auditions, [...] le Bureau a estimé que si les propos en cause ont pu comporter une part d'ambiguïté, ils n'étaient pas susceptibles d'être qualifiés de faux témoignage au sens du droit pénal".

Interrogé par Reuters, le sénateur communiste Eric Bocquet (Nord) a estimé qu'il aurait été préférable que des magistrats tranchent la question du faux témoignage. "Le Sénat se serait honoré à transmettre le dossier à la justice", a-t-il poursuivi, assurant que nombre de ses collègues partagent ses "doutes" sur le témoignage du patron de Société générale.

Longtemps seule sous le feu des critiques, Société générale a été rejointe dans la tourmente par BNP Paribas et Crédit agricole, critiquées pour avoir mis en oeuvre dans le passé des montages financiers avec des sociétés offshore pour le compte de leurs clients.

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(avec AFP et Reuters)