Brexit : optimiste, la Banque d'Angleterre laisse ses taux inchangés et fait grimper la livre

Par latribune.fr  |   |  312  mots
Le siège de la Banque d'Angleterre se reflète dans le pare-brise d'un bus londonien, le 3 novembre 2016, alors que dans le même temps, à l'intérieur du bâtiment, Mark Carney laissait les taux inchangés. Après ces annonces, la livre britannique, qui avait grimpé après une décision de justice demandant au Parlement de voter sur le Brexit, a gagné encore du terrain, au plus haut depuis un mois face à l'euro et au dollar.
La BoE, qui estime que l'économie du Royaume-Uni résiste plutôt bien au choc du référendum sur la sortie de l'UE, a décidé jeudi de ne rien changer à sa politique monétaire La livre, qui s'est appréciée ce matin avec la décision de la Haute cour de justice, continuait son ascension.

Au mois d'août, le Comité de politique monétaire de la banque centrale britannique (CPM) s'attendait à ce qu'une nouvelle baisse de taux soit nécessaire d'ici à la fin de l'année. Mais, depuis, "les indicateurs sur les perspectives de la croissance à court terme ont été meilleurs qu'attendu", a noté jeudi l'institution, ce qui l'amène à renoncer pour l'instant à baisser à nouveau ses taux.

De fait, lors de sa réunion qui s'est achevée hier 2 novembre, les membre du CPM ont, comme attendu, décidé à l'unanimité de laisser son taux directeur à 0,25%, niveau historiquement bas, après l'avoir baissé en août pour soutenir l'économie, dans la foulée du vote du 23 juin en faveur du Brexit.

De plus, la BoE se montre plus optimiste sur l'économie en relevant ses prévisions de croissance pour 2016 de 2%, à 2,2%, et pour 2017 de 0,8%, à 1,4%, selon la mise à jour de son rapport trimestriel sur les perspectives de l'économie britannique publié en même temps que sa décision de politique monétaire.

Prévision de croissance 2017 plus faible qu'attendu

Mais si les données pour 2016 sont meilleures, la prévision de croissance pour 2017 reste en-dessous de ce que l'institution prévoyait en mai, soit avant le référendum sur l'avenir du Royaume-Uni au sein de l'UE, quand elle s'attendait à une croissance de 2,2% l'année prochaine.

La banque centrale s'attend par ailleurs à une poussée de l'inflation d'ici l'année prochaine. "En grande partie du fait de la dépréciation de la livre sterling", la BoE a révisé à la hausse ses prévisions pour l'inflation pour fin 2017, de 2% à 2,8%, et fin 2018, de 2,4% à 2,7%.

Après ces annonces, la livre britannique, qui avait grimpé après une décision de justice demandant au Parlement de voter sur le Brexit, a gagné encore du terrain, au plus haut depuis un mois face à l'euro et au dollar.

(Avec AFP)