AIG : les primes controversées vont être taxées à 90%

Par latribune.fr  |   |  277  mots
La Chambre des représentants à mis sa menace à exécution: les primes accordées aux salariés des groupes ayant reçu des aides plubliques seront imposées à hauteur de 90%.

Les parlementaires américains n'ont pas tardé à réagir au scandale AIG. Poussée notamment par l'opinion publique américaine, la Chambre des représentants a ainsi décidé ce jeudi d'imposer à hauteur de 90% les primes versées aux salariés dont la rémunération dépasse les 250.000 dollars par an dans des entreprises qui ont reçu plus de cinq milliards de dollars d'aide publique. Le Sénat devrait se prononcer dans la soirée sur un texte similaire, selon des sources proches du parti démocrate.

Ce projet de loi fait suite à la révélation du versement de 165 millions de dollars de primes chez American International Group à des dirigeants directement responsables de la crise qu'il traverse actuellement. Sa survie ne tient en effet qu'aux injections massives et répétées de fonds publics. A ce jour AIG a déjà reçu plus de 170 milliards de dollars de prêts la part de l'Etat, en échange de 79,9% de son capital. L'administration américaine s'est plusieurs fois dite prête à employer "tous les moyens possibles" pour récupérer ces primes.

Mercredi, le PDG de l'ancien numéro un mondial de l'assurance, Edward Liddy, avait expliqué, lors d'une audition devant le Congrès américain, avoir demandé aux cadres dirigeants de la compagnie de rendre au moins la moitié des primes qu'ils ont perçues. "J'ai demandé aux employés d' AIG Financial Products d'aller de l'avant et de faire la bonne démarche", a-t-il expliqué. "Quelques-uns ont déjà fait un geste et ont proposé de rendre la totalité de leurs primes". Un geste insuffisant pour la classe politique et l'opinion publique.