AIG a levé près de 28 milliards de dollars

Par sources Reuters  |   |  387  mots
(Crédits : <small>Reuters</small>)
L'introduction en Bourse de la filiale d'assurance-vie asiatique AIA et la cession de la filiale d'assurance-vie Alico a permis à AIG de lever en cash 27,7 milliards de dollars. Cette somme doit servir au remboursement de la Fed de New-York.

American International Group (AIG) a levé en cash 27,71 milliards de dollars en 10 jours par le biais de l'introduction en Bourse de sa filiale d'assurance-vie asiatique AIA et de la cession de sa filiale d'assurance-vie Alico. Cette somme est suffisante pour rembourser une facilité de crédit ouverte par la Réserve fédérale de New York.

AIG a précisé ce lundi qu'elle avait bouclé la vente d'Alico à MetLife pour 16,2 milliards de dollars, dont 7,2 milliards en cash. Cela faisait suite à l'IPO d'AIA du 22 octobre et de l'exercice sept jours plus tard d'une option de surallocation, le tout ayant généré un produit brut de 20,51 milliards de dollars.

AIG doit à la Fed de New York une vingtaine de milliards de dollars. Les produits des transactions faites par AIG sont déposés sur un compte séquestre auprès de la Fed de New York jusqu'à ce qu'un accord de recapitalisation de l'assureur américain, annoncé en septembre, soit réalisé, ce au premier trimestre 2011.

AIG, premier actionnaire de Metlife

Cette recapitalisation doit accélérer le remboursement par AIG de son plan de sauvetage de 182,3 milliards de dollars, tout en soldant les comptes vis-à-vis de la Fed de New York et en ramenant la participation de l'Etat dans le capital du groupe à 92,1%.

Un porte-parole d'AIG a indiqué que l'entreprise ne ferait pas d'autre commentaire après le communiqué publié lundi annonçant l'opération.

En plus de cash, l'accord sur Alico a rapporté à AIG 78,2 millions d'actions ordinaires de MetLife, 6,9 millions d'actions préférentielles convertibles et 40 millions d'autres titres convertibles en actions ordinaires au bout de trois ans.

Les seules actions ordinaires font d'AIG - et, par extension, de l'Etat américain - le premier actionnaire de MetLife, selon les données de Thomson Reuters.

En prenant l'ensemble des titres en compte, AIG pourrait détenir à terme une participation de plus de 20% dans le capital de MetLife. Mais il est peu probable qu'AIG aille jusque là car il prévoit de revendre ces titres dès que possible, selon MetLife.

Toute vente est interdite à AIG pour les neuf premiers mois, après quoi le groupe pourra céder jusqu'à la moitié des titres, avec un plafonnement en valeur. Au-delà de douze mois, la totalité aura pu être revendue, avec toujours un plafonnement en valeur.