Quand Obama donne des leçons à la zone euro

Par latribune.fr avec Reuters et AFP  |   |  433  mots
Le président américain Barack Obama - Copyright Reuters
S'adressant aux dirigeants de la zone euro, le président américain a exprimé ses craintes sur la crise de la dette. Il les exhorte à mener une "politique budgétaire mieux coordonnée". De son côté, Angela Merkel écarte le scénario de faillite de la Grèce.

Les dirigeants de la zone euro doivent montrer aux marchés qu'ils font face à leurs responsabilités concernant la crise de la dette. Voici le message que Barack Obama a adressé à des journalistes hispanophones, lors d'une table ronde  à Washington.

Barack Obama demande une meilleure coordination 

"Il est difficile de coordonner et de se mettre d'accord sur une méthode commune avec autant de pays, autant de politiques et de situations économiques différentes", rapporte le site internet du quotidien espagnol El Mundo. "Au final, les grands pays d'Europe, les dirigeants du continent, doivent se rencontrer et prendre une décision sur une intégration coordonnée de la politique monétaire, avec une politique budgétaire mieux coordonnée, a-t-il ajouté.

La Grèce est la première source d'inquiétude, mais de nouvelles attaques des marchés contre l'Espagne et l'Italie créeraient un problème plus grand encore, a déclaré le président américain

Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, est attendu cette semaine en Pologne pour y rencontrer les ministres des Finances de la zone euro, dans un contexte de crainte d'une faillite de la Grèce.

Pour le président américain, une solution de long terme est possible, à une condition : les marchés doivent être convaincus que les pays de la zone euro ayant des excédents budgétaires seront prêts à soutenir leurs partenaires quoi qu'il arrive.

Angela Merkel veut "éviter tout processus incontrôlé dans la zone euro"

Devant les craintes de faillite de la Grèce exprimées en Allemagne, la chancelière allemande Angela Merkel a réagi. "Nous travaillons avec tous les moyens à notre disposition afin que cela n'arrive pas", a-t-elle dit à la radio Inforadio. "La priorité absolue est d'éviter un défaut de paiement incontrôlé, parce que cela ne toucherait pas seulement la Grèce, et parce que le risque que cela nous affecte tous, ou du moins beaucoup d'autres pays, est très élevé", a-t-elle ajouté.

Pour la chancelière, il est évident que "nous rendons un grand service à la Grèce si nous spéculons le moins possible mais encourageons la Grèce à respecter ses engagements". Et de rappeler que "tout doit être fait pour maintenir la zone euro politiquement intacte"; autrement dit de ne pas exclure la Grèce de la zone euro.  "Le fait que la troïka (groupe d'experts de la Commission européenne, de la BCE et du FMI, ndr) revienne suggère que la Grèce a lancé un certain nombre de choses nécessaires", selon elle.