L'Etat britannique poursuit sa sortie du capital des banques

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  264  mots
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Londres a annoncé ce jeudi avoir cédé la banque britannique Northern Rock à Virgin Money. La "re-privatisation" du secteur bancaire britannique va se poursuivre puisque l'Etat détient encore 83% de RBS et 41% de Lloyds.

Le gouvernement britannique a accepté jeudi de céder la banque Northern Rock, nationalisée en 2008, à Virgin Money, la filiale financière de l'empire de Richard Branson. Première d'une série de banques britanniques tombées dans le giron public lors de la crise de 2008, Northern Rock rapportera entre 747 millions et un milliard de livres (entre 873 millions et 1,17 milliard d'euros) en numéraire, a annoncé le ministère des Finances.

Cette cession ne permettra pas d'effacer la totalité de l'ardoise de la banque sauver lors de la crise financière. Même avec une vente réalisée dans le haut de cette fourchette de prix, le contribuable britannique y perdra 400 millions de livres, la Grande-Bretagne ayant injecté 1,4 milliard de livres dans l'établissement financier.

D'autres privatisations de banques britanniques sont à prévoir. Dans un communiqué, le chancelier de l'Échiquier George Osborne s'est félicité de cette cession, évoquant une "étape importante" vers la sortie de l'Etat du capital des banques. La reprivatisation du secteur bancaire britannique est loin d'être achevée. Londres détient encore 83% de RBS et 41% de Lloyds.

De son côté, cette acquisition va permettre à Virgin Money de se placer dans la banque de détail britannique. La combinaison des activités de Northern Rock et de Virgin Money viendra accentuer la concurrence dans la banque de détail britannique, actuellement dominée par HSBC, Barclays, Lloyds Banking Group, Santander et Royal Bank of Scotland. Virgin Money a promis de ne procéder à aucune suppression de poste supplémentaire et de conserver les agences Northern Rock existantes.