Coup de grisou sur le plus grand fonds d'investissement européen

Par Christine Lejoux  |   |  246  mots
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Les investissements du britannique 3i ont chuté de 55%, au troisième trimestre de son exercice fiscal 2011/2012, à 82 millions de livres sterling.

Le capital-investissement fait grise mine et ce n'est pas 3i qui va le dérider. La société britannique de "private equity", la plus importante d'Europe en termes de capitalisation boursière, avec un poids de 1,77 milliard de livres sterling (2,1 milliards d'euros) à la Bourse de Londres, a annoncé jeudi un net ralentissement de ses investissements. S'ils ont progressé de 4% sur les neuf premiers mois de l'exercice 2011/2012 (clos en décembre), à 530 millions de livres sterling, ils se sont en revanche effondrés de 55% au cours du seul troisième trimestre, à 82 millions.

Financements difficiles

Il faut dire que, depuis cet été, crise de la dette dans la zone euro oblige, les sociétés de "private equity" peinent à trouver des financements, aussi bien auprès des banques que des marchés, pour financer de gros LBO ("leverage buy-out" : acquisition par endettement). A quoi s'ajoute la volatilité des marchés boursiers, qui rend complexe la valorisation des sociétés et décourage donc nombre de vendeurs potentiels de céder leurs entreprises.

Un rachat de 3i de plus en plus crédible

"Les conditions (macro-économiques et de marché) ne se sont pas améliorées depuis novembre", regrette Michael Queen, président de 3i. En novembre, le groupe avait publié une chute de 11% de son actif net par action, à 294 pence. "Une restructuration majeure ou même un rachat de 3i est de plus en plus crédible", estime dans une note Iain Scouller, analyste chez Oriel Securities.