Les certitudes du PDG de Société Générale

Par Laura Fort  |   |  382  mots
" Nous savons faire la part des choses entre la rhétorique associée à toute campagne électorale et le fond des choses ", a lancé Frédéric Oudéa. Photo : Reuters (Crédits : Reuters)
Frédéric Oudéa, PDG de Société Générale, avait le verbe agile lors de la présentation des résultats annuels de la banque ce jeudi. Passage en revue de ses meilleures répliques.

-Faisant étrangement écho aux déclarations du candidat Sarkozy la veille, Frédéric Oudéa a affirmé : "Les banques françaises et Société Générale ont financé l?économie, et nous avons plus que jamais besoin de banques fortes pour une économie forte".

-"Avec 2011, on tourne une première page. On ouvre aujourd?hui un chapitre de deux ans pour atteindre l?objectif de Bâle III".

-Sur les deux opérations de refinancement à plus long terme de la BCE (LTRO) : "Les prêts de la BCE sont une sorte de filet de sécurité qui assure, quelle que soit l?année 2012, qu?il n?y aura pas de baisse brutale de la production de crédits".  "La caractéristique d?une banque, c?est qu?elle ne peut pas avoir de découvert sur son compte courant. Et son compte courant, c?est la BCE".

-"S?il y a bien une leçon à tirer de la crise, c?est de regarder long, à 5 ou 10 ans. Il faut que l?on change de cerveau sur les perspectives de croissance et les règles de fonctionnement des banques".

-"Quelle sera la rentabilité d?une banque en 2014 en Europe ? Cela dépend de l?inventivité qui existe en matière de taxes, de la réglementation et de la capacité à dégager de la croissance".

-"Je ne suis pas littéraire de formation, donc je ne suis pas sûr de trouver les mots justes pour qualifier l?année à venir. Nous entrons dans un monde qui a deux années critiques devant lui. Ce sont donc les mots agilité, transformation, rupture, "deleveraging", et surtout pas immobilisme qui la qualifie".

-Sur les taxes annoncées par le gouvernement : "Nous savons faire la part des choses entre la rhétorique associée à toute campagne électorale et le fond des choses. Le système bancaire a fait son travail de financement de l?économie depuis la crise de 2008 et n?a rien coûté au contribuable".

-Sur la séparation des activités de banque de détail et de banque d?investissement : "Il faut sortir de la logique de séparation des activités, car nous sommes face à un défi collectif, grave, sérieux, de compétitivité".