Espagne : la dette des banques envers la BCE crève le plafond

Par latribune.fr  |   |  323  mots
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La dette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne a battu en avril le record déjà historique du mois précédent, pour atteindre 263,5 milliards d'euros.

Les banques espagnoles doivent 263,5 milliards à la Banque centrale européenne (BCE). Ce record atteint en avril dépasse le précédent, déjà historique, du mois précédent de 227,6 milliards d'euros. Ce montant est aussi un indicateur de la capacité ou non des banques espagnoles à recourir au marché (au lieu de la BCE) pour se financer.
Le recours des banques espagnoles à la BCE avait augmenté jusqu'à 131,9 milliards d'euros en juillet 2010. Puis il avait régulièrement baissé, descendant jusqu'à 42,23 milliards en avril 2011.  Et depuis juillet, il est reparti à la hausse, selon les chiffres de la Banque d'Espagne. Entre mars et avril, il a grimpé de 15,8%.

Les injections de liquidités en décembre et février de la BCE ont attiré les banques espagnoles

Le montant est dopé par l'injection de liquidités par la BCE, qui a réalisé en décembre et février deux opérations de prêt sur trois ans, à des taux avantageux, aux banque s de la zone euro. La première a attiré plus de 500 banque s pour un montant de 489 milliards d'euros, la deuxième 800 banque s pour 530 milliards euros. Ces injections de liquidités visaient à aider les banques , qui ont du mal à se financer sur les marchés, dans un climat général de défiance.

Le secteur bancaire espagnol subit une nouvelle réforme

Pour tenter d'assainir le secteur bancaire espagnol très exposé à l'immobilier, le gouvernement a annoncé vendredi une nouvelle réforme du secteur financier, qui obligera les banque s à provisionner 30 milliards d'euros supplémentaires en 2012.  Les quatre plus grandes entités espagnoles, Santander, BBVA, Caixa Bank et Bank ia (en voie de nationalisation partielle), devront à elles seules mettre de côté plus d'un tiers de ce montant  soit 11,3 milliards d'euros.
La nouvelle réforme s'ajoute aux précédente mesures introduites en février, qui imposaient déjà 53,8 milliards d'euros de provisions de plus en 2012 aux banques .