Groupama dégradé en catégorie spéculative par S&P

Par Séverine Sollier  |   |  388  mots
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L'assureur a été dégradé de 2 crans par l'agence Standard & Poor's. Noté "BB", il est désormais classé en catégorie spéculative en raison de l' insuffisance de ses fonds propres, selon l'agence.

 Redoutée en début d'année, la dégradation de l'assureur mutualiste Groupama SA et ses filiales en catégorie spéculative est désormais chose faite. L'agence Standard & Poor's a abaissé la note de BBB- à BB avec une perspective négative. La société Gan vie pour sa part passe de BB+ à BB-. 

Face à ce risque de dégradation de sa note, l'assueur avait préféré accélérer la cession de sa filiale d'assurance en grands risques d'entreprises à Allianz. Une note minimum est le plus souvent exigée par les enteprises qui souscrivent une police et une clause de résilation automatique est parfois prévue. Reste la question du porteefuille d'assurance transport, concernée de la même manière par la notation, qui n'est pas cédé en même temps que GanEurocourtage.

La vente d'actifs : la meilleure solution pour Groupama

Fondamentalement, l'agence considère que l'assureur est confronté à une insuffisance de fonds porpres. Elle souligne néanmoins les efforts de Groupama pour renforcer sa situation en particuleir la vente de Groupama Seguros et des activités de courtage GAN Eurocourtage, annoncées respectivement  le 19 Juin 2012, et 8 Juin 2012. 

La perspective de la vente de la filiale britannique Groupama Insurance UK est également considérée comme positive par S&P.  Mais  "ces actions, bien que positifves, sont peu susceptibles de restaurer les fonds propres de de Groupama à des niveaux compatibles avec une notation de catégoerie 'investment grade' au cours de la prochaine année", précise l'agence.

Une nouvelle dégradation n'est pas exclue

Elle considère en effet que la dégradation des conditions de marché accroît les difficultés de Groupama qui conserve une exposition élevée aux actions et aux obligations souveraines des pays d'Europe du Sud. De plus, "la capacité de Groupama à lever de nouvelles dettes est limitée", observe l'agence. Elle pourrait  donc abaisser  à nouveau la note si la marge de solvabilité de l'assureur ne s'améliorait pas ou si ses parts de marchés en assurance dommages, pour l'instant solides, venaient à s'éroder.

L'agence laisse tout de mêm un espoir : "nous pourrions réviser les perspectives à 'stable' si la direction met pleinement en ?uvre les actions qu'elle a prévues avec pour résultat un renforcement du profil financier de Groupama".