Cécile Duflot précise les mesures en faveur du logement

Par Pascale Besses-Boumard  |   |  369  mots
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La ministre du logement a détaillé les mesures prévues dans le projet de loi visant à améliorer la politique de logement. Parmi les points phares : la cession du foncier public avec une forte décote ou gratuitement et l'augmentation de 20% à 25% de l'objectif de logements sociaux par commune.

Cécile Duflot, la ministre du logement ne chôme pas. Après l'annonce lundi de la création d'un nouveau dispositif fiscal pour faciliter l'investissement locatif, et ce, de manière à instaurer un mécanisme alternatif au Scellier venant à expiration à la fin de l'année, elle a détaillé mercredi les contours de son projet de loi de mobilisation générale pour la construction de logements. « Ce projet de loi est un élément de réponse du gouvernement à l'urgence sociale que représentent la pénurie de logements et leur prix exorbitant et à une urgence économique, le secteur du bâtiment étant en difficulté », souligne-t-on au sein de son ministère. Pour ce faire : la ministre a prévu de mettre en ?uvre deux mesures phares : la cession du foncier public avec une forte décote pouvant aller jusqu'à la gratuité pour les logements sociaux. Le renforcement des dispositions introduites par l'article 55 de la loi SRU, celui-ci passant par le relèvement de l'objectif de 20 à 25% de logement social par commune et le quintuplement des pénalités.

110.000 logements construits d'ici à 2016

Dans ce sens, le gouvernement prévoit d'ici à 2016 de mobiliser plus de 900 sites représentant 2.000 hectares de terrains publics. Inventaire qui a vocation à être enrichi au fil de l'eau. Toujours d'ici à 2016, 110.000 logements pourraient être construits (dont la moitié en Ile de France). La liste des terrains concernés est disponible sur le site www.territoires.gouv.fr
Cette initiative sera-t-elle suffisante pour combler le manque actuel de logements ? Selon des statistiques circulant depuis plusieurs années, la France nécessite 500.000 logements par an alors qu'il ne s'en construit actuellement qu'environ 300.000. Les 110.000 logements évoqués par Cécile Duflot sont donc largement insuffisants pour satisfaire les besoins annuels. La démarche est toutefois positive et démontre la réelle volonté des politiques de régler ce grave problème. Pour nombre de professionnels, la véritable solution passe tout d'abord par une baisse radicale des prix du foncier sans laquelle les promoteurs ne pourront recommencer à construire des logements neufs et les proposer à des prix raisonnables aux primo accédants, le prix des terrains à bâtir étant le plus important facteur d'ajustement pour la baisse de l'immobilier.