L'Etat à la manoeuvre pour sauver la banque PSA Finance

Par Séverine Sollier  |   |  312  mots
(Crédits : <small>DR</small>)
Le groupe PSA Peugeot Citroën confirme que des négociations sont en cours entre le gouvernement et plusieurs établissements bancaires afin de soutenir la Banque PSA Finance (BPF), la filiale de crédit automobile du constructeur automobile en difficulté.

Un plan de sauvetage de la banque PSA Finance se prépare. "La direction du groupe PSA Peugeot Citroën examine différentes options visant à définir la mise en place de solutions permettant à Banque PSA de maintenir un volume de financement vers ses clients finaux et les réseaux de concessionnaires suffisant au bon fonctionnement de la filière automobile et du groupe PSA dans son ensemble", a confirmé à l'agence Reuters un porte-parole du groupe. Mais "ni le principe, ni les modalités de ces solutions ne sont aujourd'hui arrêtées", a-t-il ajouté.

Il réagissssait aux informations publiées par le Figaro, selon lesquelles cette filiale qui finance à la fois les concessionnaires Peugeot et Citroën et les achats de leurs clients, serait au coeur de discussions entre le ministère des Finances, le Trésor et des banques françaises afin de trouver une solution. La crise qui secoue le groupe PSA et la dégradation de la note de crédit du constructeur, risque en effet de faire s'envoler les taux d'emprunts de PSA Finance et de rendre difficile son refinancement alors que, comme les autres établissements de crédit spécialisés, PSA Finance n'a pas de dépôts pour alimenter ses besoins en liquidités.

Depuis deux semaines des  "négociations intenses" auraient débuté avec avec "les banques de la place" en vue d'un  sauvetage qui aurait trois volets. Les banques créancières de BPF repousseraient des échéances de remboursements "sur l'équivalent de 4 milliards d'euros de dettes". Elles pourraient apporter jusqu'à 1,5 milliard d'euros de nouveaux crédits à la filiale. Et l'Etat garantirait les nouveaux emprunts de BPF à hauteur de 4 milliards d'euros.

L'objectif serait d'aller vite, notamment pour que la garantie gouvernementale puisse être intégrée dans le projet de loi de Finances 2013, dont l'examen vient de commencer au Parlement.