La crise peut avoir du bon pour les fusions et acquisitions

Par Christine Lejoux  |   |  185  mots
La reprise de 45% de Bankia par le gouvernement espagnol a représenté l'une des plus importantes fusions et acquisitions, dans le secteur financier européen, au deuxième trimestre 2012. Copyright Reuters
Les fusions et acquisitions dans le secteur financier européen ont rebondi de 31%, au deuxième trimestre, selon PwC, nombre d'acteurs étant contraints de céder des actifs.

Ce sont les banquiers d'affaires qui doivent être contents. Enfin une éclaircie sur le marché des fusions et acquisitions, en chute libre depuis juillet 2011! Les M&A (mergers and acquisitions) ont rebondi de 31%, dans le secteur financier européen, au deuxième trimestre (par rapport aux trois premiers mois de l'année), selon une étude publiée ce mercredi par le cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC). Mieux, à 12,7 milliards d'euros, les fusions et acquisitions dans les secteurs de la banque, de l'assurance, de la gestion d'actifs et autres services financiers ont presque doublé par rapport au deuxième trimestre 2011.

Mais ce sursaut résulte bien moins d'un regain d'appétit pour le risque que de la nécessité de céder des actifs. Parmi les plus importantes transactions du trimestre figurent en effet le rachat de 45% de Bankia par le gouvernement espagnol, pour 4,5 milliards d'euros, dans le cadre du plan de sauvetage bancaire européen, et la cession de certains de ses actifs par une Dexia bien mal en point. La banque franco-belge a ainsi vendu sa filiale turque Denizbank à sa concurrente russe Sberbank, pour 2,8 milliards d'euros.