Le projet d'Union bancaire européenne est "incomplet"

Par Séverine Sollier  |   |  289  mots
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) estime que l'Union bancaire en préparation doit être élargie pour permettre aux pays hors zone euro d'accéder au mécanisme européen de stabilité.

Alors que les pays de la zone euro ont déjà du mal à se mettre d'accord sur les contours de la future union bancaire qui doit entrer en vigueur l'an prochain, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) estime qu'elle doit être élargie aux pays ne faisant pas partie de la zone euro...

"Les plans pour la création d'une union bancaire européenne sont un pas important vers la résolution de la crise actuelle dans la zone euro mais doivent être étendus pour inclure l'Europe émergente", c'est à dire les pays d'Europe centrale et de l'est, considère la Berd dans un rapport. Créée en 1991, l'institution avait pour vocation de favoriser le passage des pays de l'ex-bloc soviétique à l'économie de marché. Elle vient d'étendre son périmètre d'intervention, outre l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, aux "démocraties arabes émergentes" : Egypte, Tunisie, Maroc et Jordanie.

Permettre aux pays hors zone euro de ne pas être désavantagés

La banque considère donc que le projet de l'union bancaire est donc "incomplet", car il "limite la pleine adhésion aux membres de la zone euro" et les banques basées hors de l'union monétaire craignent donc d'être "désavantagées".

Pour la Berd, les pays ne faisant pas partie de la zone euro doivent donc être "autorisés à opter à la fois pour le mécanisme de supervision bancaire (prévu dans le cadre de l'union bancaire) et le mécanisme européen de stabilité". L'autre intérêt serait de permettre à ces pays  "de bénéficier par exemple d'un soutien conditionnel en terme de liquidités de la part de la Banque centrale européenne".