Crédit conso : Franfinance accélère la souscription auprès de ses enseignes partenaires

Par Laura Fort  |   |  663  mots
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La filiale de crédit à la consommation de Société Générale, Franfinance, a dématérialisé son processus de souscription pour ses partenaires comme Nouvelles Frontières, Toys'R'Us, Bricorama.... Objectif : gagner du temps à la souscription, et augmenter la production d'affaires nouvelles.

Les acteurs du crédit à la consommation doivent trouver des parades pour compenser l'atonie du marché. Celle développée par Franfinance en est une. La filiale de crédit à la consommation de Société Générale a en effet mis en ?uvre la dématérialisation de la souscription dans ses enseignes partenaires, comme Nouvelles Frontières Toys'R'Us, Bricorama, Jardiland, les piscines Desjoyaux, Cuir Center, Cuisine Plus ou d'autres enseignes d'électroménager et d'équipement de la maison.

Fluidifier la souscription

Le contexte économique incite plutôt les ménages à se désendetter, qu'à souscrire du crédit pour consommer. Sauf si un achat indispensable requiert une réserve de crédit, comme un achat important d'électroménager, de travaux ou des achats de Noël.
L'idée de Franfinance consiste à simplifier l'acte de vente du crédit à la consommation chez ses partenaires, pour en distribuer davantage, ce, tout en facilitant la vie des vendeurs qui ne sont pas spécialisés dans la commercialisation de produits financiers.
"L'objectif est d'amener plus de fluidité dans la souscription du crédit, alors même que la loi Lagarde l'avait complexifiée en exigeant la fourniture d'un nombre plus important de documents", explique Gérard Touati, directeur général de Franfinance. Ce dernier estime ainsi que la loi Lagarde a engendré une baisse de 20% à 30% du nombre de crédits souscrits dans ces réseaux partenaires. Outre l'augmentation des actes administratifs, les nouvelles mesures liées à la loi Lagarde, entrée en application en mai 2011, imposent entre autres une baisse de la durée des crédits renouvelables et un encadrement de leurs taux d'intérêt.

Gain de temps et d'argent

Le principe de cette solution, développée en collaboration avec Logica et Arvato, est de permettre le scan et le téléchargement des pièces justificatives nécessaires au montage du dossier sur le lieu de vente. Le client conserve néanmoins la possibilité de choisir entre cette solution dématérialisée et le montage d'un dossier papier. Pour ouvrir un dossier électronique, le client doit avoir sur lui une pièce d'identité et ses références bancaires. La signature du client est ensuite apposée sur les documents contractuels via une tablette électronique. Pour que le dossier soit complet, les autres pièces justificatives (bulletin de salaire par exemple) peuvent être apportées ultérieurement par le client. Pour pouvoir bénéficier de cette solution, le client doit aussi posséder un téléphone portable et une adresse e-mail.
La solution est déployée dans les enseignes partenaires depuis le mois d'avril. A ce jour, un millier de postes de vente ont été installés, pour atteindre 2500 d'ici 2013.
"Cela permettra au prescripteur de souscrire plus rapidement. Alors que le temps de traitement pouvait atteindre 30 minutes, il pourra diminuer de l'ordre de 35% à 40%. Des gains financiers seront également observés dans le temps liés à la disparition des imprimantes, du papier de l'encre, de l'archivage, etc...", précise Gérard Touati.

Un environnement hyperconcurrentiel

La qualité du dossier transmis à la banque sera également améliorée puisqu'il aura plus de probabilité de lui revenir complet.
Cette solution a par ailleurs permis à Franfinance de conquérir de nouveaux secteurs d'activité, comme l'optique, l'audioprothèse ou la téléphonie mobile.
Des relais de croissance essentiels dans un environnement hyperconcurrentiel. Outre les Cetelem, Sofinco ou Laser Cofinoga, il lui faudra même compter un nouveau concurrent en début d'année prochaine avec Boursorama. La banque en ligne, également filiale de Société Générale, lancera une offre 100% dématérialisée avec un système d'empreinte vocale en guise de signature électronique.
Au troisième trimestre, la production de crédit à la consommation de Société Générale a baissé de 2.4% au troisième trimestre par rapport à la même période l'an dernier. La banque dispose d'un encours de 2,4 milliards d'euros.