De plus en plus de seniors parmi les surendettés

Par latribune.fr  |   |  290  mots
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Selon la Banque de France, en cinq ans, sur le million de dossiers de surendettement déposés, de plus en plus l'ont été par des seniors. A part ce vieillissement, le profil des personnes concernées évolue peu. Mais l'endettement est de plus en plus souvent causé par des crédits immobiliers.

Un million de dossiers reçus, 900.000 jugés reçevables... le nombre de dossiers de surendettement déposé depuis cinq ans à la Banque de France explose. Entre 2010 et 2011 déjà, il avait augmenté de plus de 6% avec 232.493 dossiers déposés. Le dernier rapport de l'institution sur le sujet dévoilé ce lundi par Le Parisien pointe surtout une tendance qui se confime "au vieillissement de la population surendettée".  Ainsi, dans 23,6 % des cas, les surendettés sont âgés de 55 ans et plus.

Un profil des personnes surendettées qui évolue peu

Le profil type des personnes en situation de surendettement, quant à lui a peu évolué: il s'agit toujours de personnes vivant seules (dans 64,2% des cas) et sans personne à charge dans plus de la moitié des cas. Les locataires restent également majoritaires (78,6%), même si leur part recul de 1,4 point par rapport à 2010. Les personnes au chômage sont également les plus nombreuses et les employés et ouvriers sont les catégories socio-professionnelles les plus représentées. "Le niveau de ressources des personnes surendettées reste faible, ce qui affecte les capacités de remboursement, c?est-à-dire les ressources disponibles pour apurer le passif après imputation des sommes nécessaires au paiement du loyer et des charges locatives, à la subsistance du débiteur et à celle de son foyer ainsi qu?aux différentes charges courantes", note également ce rapport.

Progression de l'endettement immobilier

En revanche, les causes de cet endettement ont légèrement changé. Si les dettes à la consommation restent présentes dans près de neuf dossiers sur dix, tout comme les charges courantes dans les trois quart des cas, l'endettement immobilier consécutif à l'achat d'un bien ou à des travaux progresse (8,7 % en 2011 contre7,2 % en 2010).