Quand Standard & Poor's salue "les mesures pour augmenter la compétitivité" de la France

Par latribune.fr  |   |  313  mots
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Dans un rapport publié mercredi, l'agence de notation a estimé que l'Hexagone était sur la bonne voie côté compétitivité. Elle a laissé entendre qu'elle pourrait relever la perspective du pays, actuellement classée "négative".

Si les indicateurs économiques ne sont guère au beau fixe, Standard & Poor?s, elle, se veut optimiste. Dans un rapport sur la zone euro publié mercredi, l?agence de notation américaine a loué les efforts du pays pour sortir la tête de l?eau. "Nous avons le sentiment que, pour la première fois depuis de nombreuses années, les mesures pour augmenter la compétitivité des entreprises françaises constituent une priorité politique", indiqué S&P. Pour mémoire, c?est elle qui avait, la première, privé le pays de son triple "AAA" en janvier 2012 et abaissé la note à "AA+".

Ces propos ne constituent pas pour autant une surprise. Au mois de novembre, elle avait ainsi accueilli favorablement le "pacte de compétitivité" du gouvernement, saluant la "détermination" de l?exécutif "à mener des réformes budgétaires".

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Dans son rapport, S&P s?apesantit surtout sur la réforme du marché du travail après l'accord signé en janvier entre les partenaires sociaux sur la sécurisation de l'emploi. "La proposition de réforme du marché du travail, qui doit encore devenir une loi, devrait aider les employeurs à mieux adapter les coûts salariaux à la conjoncture internationale", a-t-elle commenté. Car d?après S&P, cette réforme n'aura pas nécessairement un impact fort sur le taux de chômage, mais pourrait "inverser" la tendance à la hausse des coûts salariaux en France.

Mieux, Standard & Poor?s précise que si ces mesures aboutissent elle pourrait relever à "stable" la perspective de la dette du pays. "Des réformes structurelles substantielles qui améliorent la compétitivité économique et soutiennent la croissance peuvent (...) contribuer à stabiliser la note" de la dette française, souligne-t-elle.