Scandale du Libor : une juge américaine soulage en partie les banques

Par latribune.fr  |   |  245  mots
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Les banques impliquées dans le scandale du Libor échapperont aux accusations fondées sur les lois antitrust et le racket. Les poursuites vont néanmoins se poursuivre.

Les grandes banques peuvent respirer. Une magistrate américaine a écarté, vendredi, une importante part des plaintes qui ont été déposées par des particuliers dans le cadre du scandale dit du Libor. Début 2012, des banques ont été soupçonnées d'avoir manipulé cet indice censé refléter le niveau des prêts interbancaires, et qui est déterminant pour les prêts aux entreprises et aux particuliers. 

La magistrate a rejeté les plaintes fondées sur les lois anti-trust et le racket, ainsi que l'ont demandé les avocats de la défense. Elle a également partiellement rejeté les plaintes basées sur des accusations de manipulation des cours de matières premières. Ce rejet étant partiel, les banques devront toutefois répondre de ces accusations face à des plaignants particuliers. Une procédure est toujours en cours auprès des autorités bancaires américaines.

Plusieurs banques parmi les plus importantes du monde seraient impliquées dans ce gigantesque scandale. Bank of America, Citigroup, Credit Suisse Group, Deutsche Bank , HSBC, JPMorgan Chase, Royal Bank of Canada, Royal Bank of Scotland et WestLB AG.

Déjà, plusieurs d'entre elles ont reconnu les faits et ont payé d'importantes amendes auprès des autorités bancaires britanniques (le Libor est l'indice des échanges interbancaires sur la place londonienne). Celles-ci auraient déjà infligé près de 2 milliards d'euros d'amendes à Royal Bank of Scotland (600 millions d'euros), Barclays (330 millions d'euros) et la banque suisse UBS (1,1 milliard d'euros).