Bourse : le CAC 40 s'envole pour la première fois au-delà des 7.500 points

Par latribune.fr  |   |  561  mots
Sur la semaine, le CAC 40 avance de 2,45%, soit un quatrième gain hebdomadaire d'affilée. (Crédits : BENOIT TESSIER)
Porté par les espoirs de ralentissement de l'inflation et donc, de détente monétaire sur les taux, l'indice parisien évoluait encore largement dans le vert vendredi. Les valeurs du luxe restent la locomotive de cette embellie, plus marquée que sur les autres places européennes.

Un mois après la crise bancaire, l'indice CAC 40 a franchi un nouveau record historique en séance. Ce vendredi, la Bourse de Paris continue d'établir des records, dépassant pour la première fois de son histoire les 7.500 points. Elle profite de la santé des entreprises du luxe et de l'espoir d'une politique plus souple de la part des banques centrales dans les prochains mois.

L'indice vedette CAC 40 progressait de plus de 36 points à 7.517,38 points vers 15 heures, en chemin vers une cinquième séance de hausse consécutive et après un pic à 7.507,79 points peu après l'ouverture. Jeudi, il avait gagné 1,13%, porté par la progression des ventes de LVMH au premier trimestre 2023.

Sur la semaine, il avance de 2,45%, un quatrième gain hebdomadaire d'affilée. La Bourse de Paris fait mieux que ses homologues européennes grâce au poids en son sein des entreprises du luxe, à la croissance toujours impressionnante.

Dans la lignée de LVMH, Hermès a dévoilé un bond de ses ventes de 22% sur les trois premiers mois de l'année.

Le ralentissement de l'inflation

« Les attentes d'un pic de resserrement monétaire, en particulier après la série de données macroéconomiques plus faibles que prévu aux États-Unis et ailleurs, alimentent » l'optimisme des investisseurs cette semaine, estime Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

Un ralentissement de l'inflation plus prononcé permettrait à la banque centrale américaine non seulement de cesser d'augmenter ses taux directeurs après la prochaine réunion en mai mais aussi de les baisser d'ici la fin de l'année.

En France, l'inflation a atteint en mars 5,7% sur un an, tirée par l'envolée des prix des produits alimentaires, son principal moteur, selon une estimation définitive revue en légère hausse vendredi par l'Insee.

Jeudi, l'indice américain PPI des prix à la production pour mars a montré que les prix de gros ont reculé de 0,5% sur le mois et les investisseurs espèrent que cette tendance va se répercuter prochainement sur les prix à la consommation.

Mais ces anticipations semblent « toujours trop optimistes », nuance la Banque Postale AM.

Le luxe tire l'indice parisien

Le groupe de luxe français Hermès a annoncé vendredi avoir réalisé 3,4 milliards d'euros de ventes au premier trimestre, soit une progression de 22% sur un an, grâce à tous ses métiers et sur toutes les zones géographiques, après une année 2022 record.

Les résultats confirment « la capacité d'Hermès à surmonter les tendances défavorables de la demande mieux que d'autres, en tirant parti de la grande désirabilité de sa marque et de ses listes d'attente », écrit Luca Solca, analyste de Bernstein.

L'action prenait 1,16% à 1.968 euros, celle de Kering 0,88% à à 573,70 euros et LVMH 0,78% à 891 euros.

Après avoir déjà perdu plus de 5% jeudi, Alstom chutait encore de 5,80% à 21,29 euros, subissant les effets d'un abaissement de recommandation de Deutsche Bank à son égard. La banque mentionne « les nouvelles incertitudes » après le départ du directeur financier Laurent Martinez.

Autre valeur à suivre, Vivendi : le groupe Canal+ et Apple ont annoncé jeudi la signature « d'un partenariat stratégique pluriannuel », permettant aux offres de la filiale de Vivendi (+0,83%) de s'enrichir de l'ensemble des contenus d'Apple TV+, le service de streaming du géant américain, à compter du 20 avril.

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(Avec AFP)