Dopée par les vaccinations, la livre britannique toujours plus solide face à l'euro

Par latribune.fr avec AFP  |   |  425  mots
La monnaie européenne est au plus bas depuis onze mois face à la livre. Cette dernière « profite depuis le début de l'année de l'accord, du risque amoindri de voir la Banque d'Angleterre adopter un taux négatif et d'une campagne de vaccination relativement rapide », explique-t-on. Ce vendredi, la livre dépassait 1,40 dollar pour la première fois depuis près de trois ans.

L'euro évoluait à son plus bas depuis près d'un an face à la livre britannique, qui profite de la perspective d'un déconfinement et d'une campagne de vaccination efficace.

Le Royaume-Uni mène une campagne de vaccination rapide, et le Premier ministre Boris Johnson doit annoncer lundi le calendrier du déconfinement.

A l'inverse, l'Union européenne avait finit par concéder mi-février ses erreurs dans la stratégie de vaccination plus lente, par la voix de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Vers 11H à Paris ce vendredi, la livre dépassait 1,40 dollar pour la première fois depuis près de trois ans.

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La veille, vers 21H00 à Paris, l'euro cédait 0,41% face à la livre, à 86,49 pence pour un euro, quelques instants après avoir touché un plus bas depuis début mars 2020 à 86,49 pence.

Depuis le 24 décembre et la conclusion d'un accord commercial post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, la monnaie unique européenne a perdu 3,5% face à la devise britannique.

"La livre profite depuis le début de l'année de l'accord, du risque amoindri de voir la Banque d'Angleterre adopter un taux négatif et d'une campagne de vaccination relativement rapide", a expliqué Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Toutefois, "une réouverture plus lente et plus prudente pourrait doucher l'enthousiasme des investisseurs", a prévenu M. Hardman.

L'emploi américain inquiète

Les cambistes se focalisaient également sur le dollar, qui reculait (-0,40% à 1,2086 dollar face à l'euro, -0,84% à 1,3973 dollar face à la livre) après un indicateur d'emploi décevant aux Etats-Unis.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté plus que prévu et "ont brisé l'élan de la remontée" du billet vert, a noté Joe Manimbo chez Western Union.

La veille, la hausse des taux obligataires aux Etats-Unis avait poussé certains cambistes à revoir à la hausse les chances que la Banque centrale américaine (Fed) durcisse sa politique monétaire, ce qui rendrait le dollar plus attractif.

Mais les minutes de la réunion de janvier de l'institution, publiées mercredi, ont rappelé aux investisseurs que la Fed compte soutenir l'économie américaine jusqu'au retour au plein emploi.

"Pour l'instant, la Fed ne s'inquiète pas de voir les prix augmenter, et pense que l'inflation ne sera que passagère", a résumé Hussein Sayed, analyste chez FXTM.

Le bitcoin, qui avait atteint un nouveau plus haut historique mercredi soir à 52.631,92 dollars, reculait de 0,98% à 51.885,73 dollars.

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