L'Etat britannique sort de RBS : 9,6 milliards d'euros de pertes pour les contribuables

Par latribune.fr  |   |  311  mots
"Plus nous attendrons, plus le prix que l'économie (britannique) paiera sera élevé", a argué George Osborne.
Le chancelier de l'Echiquier est pressé de céder les 80% détenus par l'Etat depuis 2008 dans la banque britannique dont la valorisation a fortement chuté depuis la crise. George Osborne estime toutefois que la vente des parts détenues dans les autres banques sauvées représentera un profit de 14 milliards de livres pour les contribuables.

Dans un discours prononcé mercredi 10 juin à la City, George Osborne, le chancelier de l'Échiquier (ministre chargé des finances, le numéro deux britannique), a déclaré que le gouvernement britannique commencerait au cours des prochains mois à vendre la participation de 80% que l'Etat détient dans The Royal Bank of Scotland (RBS), groupe bancaire, actuellement valorisé 32 milliards de livres (43,8 milliards d'euros).

La banque Rothschild, qui conseille le gouvernement Cameron sur ce dossier, estime que le désengagement de l'Etat de RBS (nationalisée pour 45,8 milliards de livres britanniques pendant la crise financière pour lui éviter la faillite) devrait se solder par une perte de 7,2 milliards de livres (9,6 milliards d'euros) pour le contribuable selon le cours actuel de l'action. En effet, RBS était valorisée 32 milliards de livres le 5 juin.

"Plus nous attendrons, plus le prix que l'économie paiera sera élevé"

"Je ne m'intéresse pas à ce qui est facile, mais à ce qui est juste. Plus nous attendrons, plus le prix que l'économie [britannique] paiera sera élevé", a averti George Osborne.

En effet, la banque RBS a beaucoup perdu de sa superbe depuis la crise. Avant 2008, elle était la première banque britannique par sa capitalisation. Elle figure désormais à la quatrième place.

Elle a connu sept années de pertes consécutives en dépit d'une restructuration sévère, rappellait le Financial Times, le 30 avril.

Toutefois, RBS est un cas particulier, selon George Osborne. Ce dernier assure que le contribuable gagnera 14 milliards de livres (19,3 milliards d'euros) par rapport aux sommes investies pour entrer au capital des banques Lloyds Banking Group, Bradford & Bingley et Northern Rock, et donc RBS également, afin de les sauver de la faillite. Fin février et début mars, le gouvernement avait récupéré 700 millions d'euros en cédant un bloc de parts représentant 1% du capitale de la Lloyds.