Londres récupère 700 millions d'euros en cédant à nouveau 1% de Lloyds

Pour la deuxième fois en 15 jours, le ministère britannique des Finances a cédé un nouveau bloc de Lloyds Banking Group, ramenant ainsi sa participation dans la banque, partiellement nationalisée durant la crise, en dessous de 23%. Par ailleurs, la semaine dernière, Londres s'était séparé de toutes ses parts dans Eurostar pour quelque 804 millions d'euros.
Cette nouvelle transaction intervient à une dizaine de jours de la présentation du budget britannique par le ministre.

Le ministère britannique des Finances a annoncé lundi avoir cédé un nouveau bloc d'environ 1% de Lloyds Banking Group (LBG), pour 500 millions de livres (695,6 millions d'euros), ramenant ainsi sa participation dans la banque, partiellement nationalisée durant la crise, en dessous de 23%.

Cette transaction s'inscrit dans un plan annoncé en décembre, qui prévoit des cessions de titres pendant une fenêtre de six mois, a rappelé le Trésor (ministère des Finances) dans un communiqué.

Deuxième cession en 15 jours

C'est la deuxième fois en deux semaines que l'État britannique cède pour 500 millions de livres de parts dans le groupe bancaire, dans le cadre de ce programme. A chaque fois, il l'a fait au-dessus du prix moyen payé par le gouvernement lorsqu'il avait acquis les actions du groupe, qui est de 73,6 pence.

"Ces ventes s'inscrivent dans notre plan pour ramener Lloyds dans le secteur privé et récupérer l'argent du contribuable. Les sommes récoltées serviront à réduire la dette nationale", a souligné le ministre des Finances George Osborne, cité dans le communiqué.

Pour mémoire, c'est également cet argument de la réduction de la dette qui avait été avancé mercredi dernier lors de la vente par l'Etat britannique de la totalité de ses parts (40%) dans l'Eurostar.

Cette nouvelle transaction intervient à une dizaine de jours de la présentation du budget britannique par le ministre.

Réduire le poids de l'État dans le secteur bancaire

En 2008, le gouvernement britannique, à l'époque dirigé par le travailliste Gordon Brown, avait été contraint de renflouer l'établissement durant la crise financière, pour l'empêcher de sombrer dans la faillite, détenant ainsi jusqu'à 40% de son capital en 2009.

Mais, depuis l'arrivée au pouvoir du conservateur David Cameron, déterminé à réduire le poids de l'État dans le secteur bancaire et désireux d'en tirer des recettes en ces temps d'austérité budgétaire, le gouvernement a cédé d'importantes tranches de sa participation dans LBG: déjà en septembre 2013 et en mars 2014.

L'opération annoncée ce lundi 9 mars porte à un montant d'environ 8,5 milliards de livres (11,8 milliards d'euros) les sommes totales récoltées par le gouvernement britannique via les cessions d'actions de Lloyds Banking Group et via le dividende que la banque versera cette année à ses actionnaires au titre de ses résultats 2014, lesquels ont marqué son retour aux bénéfices pour la première fois depuis son sauvetage public.

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