La Fed épingle BNP Paribas

Par latribune.fr avec AFP et Reuters  |   |  398  mots
La Fed pointe notamment "des assomptions irréalistes" sur le comportement des clients, investisseurs ou régulateurs en cas de faillite ainsi que des "analyses inadéquates" sur l'interconnexion entre les différents établissements financiers.
Les autorités de régulation du système financier aux États-Unis ont jugé insuffisants les plans de la banque française, de Royal Bank of Scotland et HSBC pour faire face à une éventuelle crise. La Fed exige que ces établissements lui fournissent de nouveaux plans avant la fin de l'année.

"Des lacunes spécifiques." C'est ce qu'ont identifié la banque centrale américaine et l'agence de garantie des dépôts bancaires (FDIC) en se penchant sur les plans présentés par BNP Paribas, Royal Bank of Scotland et HSBC.

Les régulateurs pensent que ces banques pèchent par excès d'optimisme dans leurs programmes censés leur permettre d'affronter une crise sans le soutien de la puissance publique.

"Analyses inadéquates" des banques

Aux yeux de la Réserve fédérale et de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l'instance fédérale chargée de l'assurance des dépôts bancaires, les plans présentés par ces trois établissements comportent des failles et des "progrès importants" sont nécessaires.

La Fed pointe notamment "des assomptions irréalistes" sur le comportement des clients, investisseurs ou régulateurs en cas de faillite ainsi que des "analyses inadéquates" sur l'interconnexion entre les différents établissements financiers.

La Fed réclame une correction des lacunes d'ici la fin de l'année

La Réserve fédérale indique avoir envoyé aux trois établissements concernés des lettres pour détailler ses griefs et exiger que de nouveaux testaments soient remis d'ici à la fin de l'année afin de corriger ces lacunes.

Ces nouveaux plans "devront apporter la preuve que ces entreprises font des progrès significatifs" en démontrant notamment leur capacité à fournir rapidement des "informations fiables" en cas de faillite, assure la banque centrale.

Répondre aux problèmes posés par les "too big to fail"

Pour rappel, en vertu de la loi de régulation de Wall Street votée en 2010, les grandes banques présentes aux États-Unis sont tenues de communiquer chaque année un plan censé permettre de gérer leur éventuelle faillite sans avoir recours à des fonds publics.

Ces "plans de résolution" doivent permettre de répondre aux problèmes posés par les "too big to fail", ces géants bancaires dont une faillite déstabiliserait l'ensemble du système et qui bénéficient, de fait, d'une garantie implicite des États.

Les autorités de régulation du système financier américains peuvent réduire les activités d'une banque passé un délai de deux ans après avoir rendu leur avis, le temps pour l'établissement concerné de rectifier les problèmes.