Le nombre de victimes d'escroqueries bancaires ne cesse d'augmenter

Par latribune.fr  |   |  285  mots
Quatre ménages victimes sur dix déposent plainte suite à cette escroquerie, relève encore l'ONDRP.
Plus de 800.000 ménages se sont déclarés victimes d'escroqueries bancaires, selon une étude menée en France entre 2011 et 2014. Le préjudice est inférieur à 240 euros pour la moitié des ménages.

L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a rendu publique une "analyse descriptive" des escroqueries bancaires constatées par les ménages français sur leur compte, selon ce qu'ils ont déclaré lors des enquêtes dites de victimation menées entre 2011 et 2014 par l'ONDRP et l'Insee.

Selon leurs conclusions, plus de 800.000 ménages se sont récemment déclarés victimes d'au moins une escroquerie bancaire, selon une étude de l'ONDRP qui doit être publiée mardi 1er septembre.

L'étude révèle ainsi que le nombre de ménages victimes de débits frauduleux sur leur compte bancaire a augmenté "de façon régulière" depuis 2010. La moitié des ménages victimes disent avoir subi un préjudice d'un montant inférieur à 240 euros.

Un mode opératoire sibyllin

Le mode opératoire des auteurs de l'infraction reste un mystère pour près des deux tiers des victimes. Parmi ceux qui sont toutefois "parvenus à identifier le procédé", un "tiers ont vu leurs informations bancaires dérobées tandis qu'elles avaient effectué un achat sur internet", selon l'étude.

Par ailleurs, quatre ménages victimes sur dix déposent plainte suite à cette escroquerie, relève encore l'ONDRP. Plus des trois quarts ont été remboursés par leur banque.

L'Insee et l'ONDRP interrogent régulièrement quelque 17.000 ménages français représentatifs au sujet de faits de délinquance qu'ils déclarent avoir subis et pour lesquels ils ne portent pas systématiquement plainte. Les résultats de ces enquêtes tranchent singulièrement avec les chiffres officiels de la délinquance, basés notamment sur les plaintes effectives des Français.

(Avec AFP)