Mêmes causes, mêmes effets : le parquet général a requis en appel les mêmes peines qu'en première instance contre François Pérol, qui comparaît pour "prise illégale d'intérêts", à savoir deux ans de prison avec sursis, 30.000 euros d'amende et une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique. L'ex-secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, devenu président du directoire du groupe BPCE (né de la fusion des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne), est soupçonné d'avoir influencé ce rapprochement, alors que les agents de l'administration publique sont tenus à un délai de carence de trois ans avant de rejoindre une entreprise sur laquelle ils ont formulé des avis et propositions.
Il avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris en septembre 2015.
"Il y a une implication forte du prévenu dans les faits", a justifié l'avocat général Marc Rouchayrole.
"Si vous considérez que cette affaire est emblématique, il n'y a pas de raison de ne pas suivre ces réquisitions", a-t-il plaidé.
Il a cependant émis des réserves sur la pertinence de l'interdiction d'exercer toute fonction publique, François Pérol ayant démissionné de l'inspection des finances avant de rejoindre BPCE.
(avec AFP et Reuters)