Depuis trois jours dans un arbre pour sauver des platanes

Par latribune.fr  |   |  350  mots
Elisabeth Borne sera-t-elle sensible à ce coup d'éclat militant ? (Crédits : Benoit Tessier)
Un militant écologiste s’est installé depuis le milieu de la semaine dans un arbre devant le ministère de la Transition écologique pour faire annuler une décision municipale d'abattre 25 platanes à Condom (Gers).

Alors que de nombreuses collectivités ou Etats lancent d'ambitieuses opérations de reboisement, d'autres se livrent à l'abattage d'arbres centenaires. C'est notamment le cas de la petite ville de Condom, dans le Gers, qui prévoit de supprimer 25 platanes âgés de 120 ans.

Thomas Brail, militant écologiste fondateur du groupe Facebook baptisé "Groupe national de surveillance des arbres", ne l'entend pas de cette oreille. Il se réfère à l'article L350-3 du Code de l'environnement qui stipule que

"le fait d'abattre, de porter atteinte à l'arbre, de compromettre la conservation ou de modifier radicalement l'aspect d'un ou de plusieurs arbres d'une allée ou d'un alignement d'arbres est interdit, sauf lorsqu'il est démontré que l'état sanitaire ou mécanique des arbres présente un danger pour la sécurité des personnes".

Installé depuis trois jours à quinze mètres de hauteur dans un arbre face au Ministère de la Transition écologique et solidaire, le militant souhaite que la ministre Elisabeth Borne s'engage à ce que ces 25 platanes ne soient pas abattus. Il a déclaré à France Info au téléphone : "Les maires ne sont pas propriétaires des arbres situés dans leur commune."

Arbres en moins, degrés en plus

Il entend par ce coup d'éclat faire revenir la commune de Condom (Gers) sur sa décision d'abattre 25 platanes âgés de 120 ans. "À l'heure du réchauffement climatique, il faut savoir que des arbres en moins, ce sont des degrés en plus". « Je ne suis pas prêt à redescendre de cet arbre », a également expliqué ce samedi à l'AFP celui qui pour défendre cette cause était déjà monté dans un de ces platanes à Condom, où il avait passé deux semaines, mais également à Mazamet où il avait obtenu gain de cause. La Ministre sera-t-elle aussi sensible à ses arguments que le maire de cette petite ville du Gers ?

Le militant, aidé par de nombreux sympathisants qui lui apportent régulièrement de quoi se nourrir, a été rejoint par un autre grimpeur dans un autre arbre en face du sien ce matin du samedi 31 août.