Airbus lance l'A320 sur mesure

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  330  mots
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L'avionneur annonce ce mercredi le lancement d'une version remotorisée de son avion vedette, prévue pour 2016. Il s'agit d'une option. Les compagnies auront le choix entre l'avion actuel, un avion disposant de nouveaux moteurs plus économes et un avion équipé d'ailettes au bout de la voilure.

Airbus appuie sur le bouton. Après des mois de réflexion, la direction du constructeur européen annonce ce mercredi matin le lancement de son projet de remotorisation de son avion vedette, l'A320. Objectif est double: Apporter des gains de performances aux compagnies aériennes en évitant de lancer un nouvel avion qu'Airbus ne peut assumer dans l'immédiat faute d'argent et de bras. Mais aussi répondre à la concurrence chinoise qui développe pour 2016 un appareil dans le segment de marché des 150-200 sièges, censé apporter des économies de carburant par rapport à l?A3209 et au Boeing 737.

Pour autant Airbus a décidé de proposer du sur-mesure aux compagnies aériennes. L'avionneur va en effet commercialiser trois options d'A320. L'avion actuel, équipé de sharklets ou winglets (des petites ailettes sur le bout des ailes) et le package complet (sharklets et nouveaux moteurs). De quoi satisfaire tous les clients, sachant que certains comme Air France ne sont pas très chauds pour acheter des A320 remotorisés, quand d'autres comme la plus grosse low-cost asiatique, Air Asia, sont favorables. La différence de prix entre celle-ci et la version de base serait de 10%. Ces trois versions seront valables sur tous les avions de la famille A320, sauf le petit A318.

Selon nos sources, la mise en service de ce système d'options est légèrement décalé. Les premiers appareils devraient sortir des usines au printemps 2016 et non plus en 2015. "Cela laissera le temps de récupérer du personnel mobilisé sur l'A350", explique un proche du dossier. L'investissement est limité puisque selon nos informations, il dépassera à peine un milliard d'euros pour sa maison-mère, EADS. Le montant pour Airbus ne sera pas communiquée. Mais elle sera moins importante. Les motoristes prendront à leur charge une partie des coûts de développement.

Enfin, Boeing n'est pas très chaud pour suivre. L'américain penche plutôt pour un nouvel avion bourré de technologies du B787.