Obligation de résultat pour le Rafale !

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  271  mots
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"Si Dassault ne vend pas de Rafale à l'étranger, la chaîne de production des appareils sera arrêtée", a expliqué Gérard Longuet sur la chaîne LCP.

La production du Rafale de Dassault Aviation pourrait être arrêtée si la France ne parvenait pas à vendre son avion de combat à l'exportation, a déclaré mercredi le ministre de la Défense, Gérard Longuet.

Cet arrêt de la chaîne de production n'interviendrait pas avant la fin de la livraison des appareils commandés par l'armée française, a-t-il dit sur la chaîne LCP.

La France a prévu d'équiper ses armées de 180 Rafale d'ici à 2021, à raison de 11 par an, et l'avionneur a livré cet été son 100e appareil aux armées françaises, sur une commande ferme totale de 180 unités.

"Si Dassault ne vend pas de Rafale à l'étranger, la chaîne (de production des appareils) sera arrêtée", a expliqué Gérard Longuet. L'entretien des appareils continuerait à être assuré.

Dassault Aviation n'a pas souhaité faire de commentaires.

La France n'est toujours pas parvenue à vendre à l'exportation le fleuron de son industrie aéronautique militaire. Des négociations se poursuivent, notamment avec les Emirats arabes unis.

Cet appareil polyvalent, réputé l'un des plus performants du monde mais aussi l'un des plus chers, équipe l'armée de l'air et les forces aéronavales françaises. Il a participé notamment aux opérations de la coalition internationale en Libye.

A l'exportation, le Rafale souffre notamment de la concurrence du F-18 de Boeing, moins cher.

"Lorsque nous, nous commandons 200 Rafale en dix ou 15 ans pour un programme, les Américains font 3.000 appareils", a dit Gérard Longuet. "En revanche, pour les missions haut de gamme à forte valeur militaire, le Rafale est incontestablement bien placé."