François Fillon prend la défense du Rafale

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  381  mots
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La France ne compte "en aucun cas" renoncer à ses compétences en matière aéronautique et espère exporter ses avions de combat Rafale de Dassault Aviation grâce à des partenariats stratégiques, a déclaré ce lundi François Fillon, répondant ainsi aux propos de Gérard Longuet, qui avait inquiété quant à l'avenir de l'avion de chasse.

Le Premier ministre, qui s'exprimait sur la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) devant les membres de l'armée de l'air qui ont participé aux opérations en Libye et en Afghanistan, a mis les choses au point après les propos tenus par le ministre de la Défense, Gérard Longuet, la semaine dernière. Ce dernier avait indiqué mercredi dernier que la production du Rafale pourrait être arrêtée si la France ne parvenait pas à vendre son avion de combat à l'exportation. Cet arrêt de la chaîne de production n'interviendrait pas avant la fin de la livraison des appareils commandés par l'armée française, avait-il dit.

La France a prévu d'équiper ses armées de 180 Rafale d'ici à 2021, à raison de onze par an, et l'avionneur a livré cet été son centième appareil aux armées françaises, sur une commande ferme totale de 180 unités.

Pour François Fillon, si la France a pu intervenir en Libye, "c'est grâce à ses moyens performants et polyvalents, et je veux naturellement citer les mirages 2000 et le Rafale", citant "les savoir-faire de nos industriels et de plusieurs générations d'ingénieurs et d'ouvriers". "Ces compétences, qui sont des compétences uniques, la France ne compte en aucun cas y renoncer", a-t-il dit.

La volonté du gouvernement est de "développer ces savoir-faire et ces compétences avec des partenaires stratégiques qui partagent avec la France une ambition pour leur outil de défense. C'est le sens des efforts avec le Brésil, les Emirats arabes Unis, ou encore avec l'Inde", a-t-il poursuivi. "La France ne veut pas exporter le Rafale comme on exporte une simple machine. Elle veut des partenariats à long terme pour porter avec les pays intéressés une ambition technologique, une ambition industrielle et une ambition stratégique."

La France n'est toujours pas parvenue à vendre à l'exportation le fleuron de son industrie aéronautique militaire. Des négociations se poursuivent, notamment avec les Emirats arabes unis.

Cet appareil polyvalent, réputé l'un des plus performants du monde mais aussi l'un des plus chers, équipe l'armée de l'air et les forces aéronavales françaises.
Mais, à l'exportation, le Rafale souffre notamment de la concurrence du F-18 de Boeing, moins cher.