Une chance pour le Rafale en Suisse, le Gripen a du plomb dans l'aile

Par latribune.fr  |   |  268  mots
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Le Gripen ne remplit pas les conditions minimales pour la police du ciel, sa principale mission. Un article de notre partenaire suisse Le Temps (Lausanne).

Le conseiller national Yvan Perrin ne ménage pas ses critiques vis-à-vis d'Ueli Maurer sur les choix et le rôle du conseiller fédéral dans cette douloureuse affaire. Ces conclusions du rapport d'évaluation publiées dans la presse dominicale pourraient sonner le glas de l'avion de combat suédois. Des questions se posent aussi sur le rôle du ministre de la défense UDC Ueli Maurer.

«Soit Ueli Maurer était au courant de ces rapports, et ça ne va pas. Soit il ne l'était pas, et ça ne pas pas non plus», affirme le conseiller national Yvan Perrin dans une interview publiée dans Le Matin Dimanche et dans la SonntagsZeitung. L'UDC neuchâtelois est membre de la sous-commission chargée d'enquêter sur l'évaluation des trois avions prévus pour remplacer les Tigers. Selon lui, «une chose semble de plus en plus claire: on peut faire une croix sur le Gripen». Et d'ajouter: «Heureusement que j'étais bien calé dans mon fauteuil. Je savais que le Gripen était l'avion le moins performant. Mais je n'imaginais pas qu'il était à ce point en dessous.»

Pressé par le Parlement d'acheter sans tarder des avions de combat pour remplacer les Tigers, le Conseil fédéral a proposé le Gripen, avec l'argument du meilleur prix, dès lors qu'il répond aux exigences militaires fixées par la Suisse. Or «il ne remplit même pas les conditions pour la police du ciel. On perd notre seul argument valable pour le défendre en votation populaire», affirme Yvan Perrin à la lecture des rapports. (ATS)