Le Drian : "Les Rafale qui empoisonnaient les rapports avec les Emirats attendront"

Par latribune.fr  |   |  250  mots
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De retour des Emirats arabes unis, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian déclare au Parisien/Aujourd'hui en France que les négociations concernant la vente de 60 Rafale n'ont pas été abordées car ce dossier empoisonnait les relations entre la France et les Emirats. Ces derniers ont réduit leurs dépenses militaires en France a-t-il précisé.

Sale coup pour le Rafale de Dassault Aviation aux Emirats arabes unis (EAU). De retour d'une visite aux Emirats, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a indiqué dans une interview à Aujourd'hui en France/Le Parisien que les négociations pour la vente de 60 Rafale n'avait pas été abordée en raison d'une dégradation des relations entre la France et les Emirats, notamment au niveau des achats d'armements. En mai La Tribune révélait en effet que le dossier était au point mort.

Forte réduction des achats de matériel militaire français

"Les EAU, qui effectuaient 70 % de leurs dépenses militaires en France, ont fait passer ce pourcentage à 10 %", a-t-il dit en affirmant toutefois qu'il n'avait pas évoqué la question de la vente de l'avion de combat Rafale. Selon lui, "ce dossier empoisonnait nos rapports". "Les Rafale attendront. Cette discussion viendra ultérieurement", a précisé Jean-Yves Le Drian.
Selon lui, il y a "un effilochage" des relations entre les deux pays "depuis dix-huit mois". "Mon objectif était de rétablir la confiance".

Base militaire française à Abu Dhabi

Le ministre qui a notamment été reçu par le souverain de Dubaï et vice-président des Emirats, cheikh Mohammed Ben Rached Al-Maktoum, effectuait la première visite d'un membre du nouveau gouvernement français aux Emirats. Les deux pays sont liés par un accord de défense et les Emirats abritent la seule base militaire française hors d'Afrique, qui compte 700 militaires français.