Lagardère confirme son intention de sortir d'EADS d'ici au 31 juillet 2013

Par Michel Cabirol  |   |  336  mots
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Le groupe de médias va céder sa participation, soit 7,5 % du capital, dans le groupe européen EADS d'ici au 31 juillet. Lagardère confirme qu'il entend redistribuer à ses actionnaires une part "substantielle" du produit de cette cession. Cette participation est évaluée à environ 2,5 milliards d'euros au cours actuel de l'action EADS.

C'est vraiment une nouvelle ère, qui commence pour EADS avec le départ programmé d'un de ses actionnaires historiques, Lagardère, qui signera la sortie du secteur de la défense d'Arnaud Lagardère. Le groupe de médias, qui a "pris acte de la décision des actionnaires d'EADS du 27 mars 2013 d'autoriser un programme de rachat de ses propres actions (...) ainsi que de la décision du conseil d'administration d'EADS prise le 2 avril 2013, (...) confirme son intention de céder sa participation dans EADS d'ici le 31 juillet 2013", a affirmé Lagardère. Selon le groupe de média, "cette cession pourra s'inscrire ou non dans le programme de rachat mis en place par EADS" et elle "continuera de bénéficier du principe de priorité en termes de calendrier dont bénéficie Lagardère au sein du bloc des actionnaires de référence historiques d'EADS". Enfin, le groupe a confirmé qu'une "part substantielle des fonds provenant de cette cession fera l'objet d'une redistribution aux actionnaires de Lagardère.

Une plus-value de 2 milliards d'euros

Cette vente pourrait rapporter une plus-value de 2 milliards d'euros au groupe dirigé par Arnaud Lagardère, qui est engagé dans une profonde reconfiguration de son périmètre, dans l'espoir d'être mieux valorisé en Bourse. Mardi, Lagardère a encore réduit sa présence dans le monde de la presse quotidienne, en réussissant à vendre sa participation minoritaire (près de 25%) dans Amaury, propriétaire des quotidiens Le Parisien et L'Equipe, où il était relégué depuis des années à un simple strapontin. Lagardère, qui avait cédé en 2011 ses magazines hors de France à l'américain Hearst pour 651 millions d'euros, cherche toujours une solution pour ses 20 % dans Canal+ France et pour ses 42 % dans l'éditeur de presse féminine Marie-Claire.

Après une perte nette de plus de 700 millions d'euros liée essentiellement aux contre-performances de sa branche Sport en 2011, Lagardère a renoué l'an dernier avec les bénéfices, en dégageant un profit de 89 millions d'euros.