Emirates signe la commande du siècle : 150 Boeing 777X (56 milliards de dollars)

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  332  mots
Boeing a annoncé ce mercredi avoir finalisé un contrat avec Emirates en vue de la livraison de 150 futurs 777X, version améliorée du long-courrier vedette 777 de l'avionneur américain.

Emirates et Boeing n'ont pas attendu le salon aéronautique de Farnborough, qui ouvrira ses portes le 14 juillet, pour annoncer la plus grosse commande de l'histoire de l'aéronautique. La compagnie de Dubai a confirmé ce mercredi son intention d'achat passée en novembre dernier portant sur l'acquisition de 150 B777X (115 B777-9X et 35 B777-8X) d'une valeur de 56 milliards de dollars. Cette commande s'accompagne de 50 exemplaires en option qui, s'ils sont exercés, porteront la commande à 75 milliards de dollars.

"Avec cette commande de 150 Boeing 777X, Emirates totalise à présent 208 Boeing 777 en attente de livraison, ce qui crée et assure des emplois dans toute la chaîne d'approvisionnement", a déclaré Sir Tim Clark, le président d'Emirates. "Aujourd'hui, un 777 sur dix que construit Boeing est exploité par Emirates. Nous exploitons 138 de ces appareils efficients pour desservir le monde entier, vers l'ouest, jusqu'aux États-Unis et à l'Amérique latine et, vers l'est, jusqu'à la Nouvelle Zélande et le Japon. Le 777X va nous apporter une grande flexibilité opérationnelle en termes de rayon d'action, d'augmentation du nombre de passagers transportés et d'économies de carburant. Nous sommes impatients d'incorporer ces avions à notre flotte, à partir de 2020"

Dans un communiqué, Boeing précise que la production du 777X devrait débuter en 2017, avec pour objectif une entrée en service en 2020.

Annulation de 70 A350

Après avoir annulé début juin sa commande de 70 Airbus A350, Emirates mise sur l'A380 et le B777 pour son développement. Dans une interview accordée récemment à La Tribune, Thierry Antinori, vice-président chief commercial officer d'Emirates, indiquait qu'en 2020, la flotte d'Emirates devrait atteindre "au moins 250 avions", contre 219 aujourd'hui mais que la taille moyenne des avions allait se situer autour de 400 sièges, contre 350 aujourd'hui et 300 il y a trois ans.

Ce choix permet de croître tout en contournant les problèmes de congestion aéroportuaire et de navigation aérienne et les éventuelles limitations de droits de trafic dans certains pays.