Airbus envisage de vendre ses parts dans l'avionneur français Dassault

Par latribune.fr  |   |  265  mots
Au cours actuel de Dassault Aviation, la part de l'ex-EADS représente 5,2 milliards d'euros.(Photo : Reuters)
Le groupe, qui possède 46,32% des parts de Dassault Aviation, n'a jamais vraiment pu exercer son influence sur l'avionneur. L'hypothèse de cette vente avait déjà été réclamée l'an passé par un fonds activiste.

Une sortie à l'étude. Airbus Group a annoncé mercredi qu'il envisageait plusieurs possibilités en vue de la vente de sa participation dans l'avionneur français Dassault Aviation, à l'occasion de la publication de ses résultats semestriels, au cour duquel il a enregistré une progression de 10% de son résultat opérationnel.

"Dans le cadre de la refonte de son portefeuille, Airbus Group poursuit différentes solutions pour la vente de sa participation dans Dassault Aviation", rapporte le groupe dans un communiqué. Celle-ci s'élève à 46,32%, soit 5,2 milliards d'euros au cours actuel de Dassault Aviation.

Une "valeur stratégique limitée"

L'hypothèse de cette vente avait été réclamée il y a un an par le fonds activiste TCI (The Children's Investment Fund), qui détenait à l'époque environ 1% du capital d'EADS (renommé depuis). TCI estimait alors que la participation dans Dassault Aviation avait une "valeur stratégique limitée", Airbus Group n'ayant aucun pouvoir décisionnel sur Dassault.

Airbus n'a en effet jamais été en mesure d'influer sur la stratégie de Dassault Aviation, dont la famille Dassault détient fermement le contrôle avec 50,55% du capital.

Concurrence entre l'Eurofighter et le Rafale

En outre, les deux groupes sont régulièrement concurrents à l'export, en proposant l'un l'avion de combat français Rafale et l'autre l'Eurofighter. Ils peinent également à coopérer dans le domaine stratégique des drones.

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Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Dassault a estimé que le groupe "verrait le moment venu" pour un éventuel rachat des parts de l'ex-EADS.